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Certains otages devront rembourser les frais de leur libération

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PARIS (Reuters) - Le Parlement français a adopté définitivement un projet de loi qui prévoit, dans certains cas, le remboursement par les otages...

PARIS (Reuters) - Le Parlement français a adopté définitivement un projet de loi qui prévoit, dans certains cas, le remboursement par les otages retenus à l'étranger des frais de leur libération.

Après le Sénat, l'Assemblée a voté le texte mis au point jeudi dernier par une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat. Les groupes UMP et du Nouveau centre( NC) ont voté pour. Le groupe socialiste et le groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC et Verts) ont voté contre.

Le texte prévoit, dans certains cas, de faire payer aux victimes d'une prise d'otages les frais de leur libération. Une mesure vivement critiquée par la gauche mais aussi par les associations humanitaires alors que deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, sont détenus en Afghanistan depuis plus de six mois.

Le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et le chef d'état-major des armées, le général Georgelin, ont évoqué ces derniers temps la possibilité de faire payer les frais de recherches aux otages. Mais le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé que cette mesure ne concernait ni les journalistes, ni les humanitaires. "Les journalistes évidemment sont protégés qui prennent des risques. C'est normal et nous n'allons pas les stigmatiser pour ça. Ils ne sont pas visés, au contraire. Ils sont exclus, les humanitaires aussi", a-t-il affirmé. Le projet de loi dit que "l'Etat peut exiger le remboursement de tout ou partie des dépenses qu'il a engagées ou dont il serait redevable à l'égard de tiers à l'occasion d'opérations de secours à l'étranger au bénéfice de personnes s'étant délibérément exposées, sauf motif légitime tiré notamment de leur activité professionnelle ou d'une situation d'urgence, à des risques qu'elles ne pouvaient ignorer".

L'an passé, des touristes français qui étaient passés outre aux recommandations du Quai d'Orsay avaient été interceptés au large des côtes somaliennes par des pirates armés et leur libération par des commandos de marine avait généré des frais importants.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse

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