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Cérémonie en mémoire des victimes du train de Compostelle

L'Espagne a rendu hommage lundi lors d'une cérémonie religieuse en la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle aux 79 victimes de l'accident du train qui a déraillé à grande vitesse mercredi près de la ville. Le président du gouvernement espagnol, Maria

L'Espagne a rendu hommage lundi lors d'une cérémonie religieuse en la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle aux 79 victimes de l'accident du train qui a déraillé à grande vitesse mercredi près de la ville. Le président du gouvernement espagnol, Maria - -

par Silvio Castellanos SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE, Espagne (Reuters) - L'Espagne a rendu hommage lundi lors d'une cérémonie religieuse en la...

par Silvio Castellanos

SAINT-JACQUES-DE-COMPOSTELLE, Espagne (Reuters) - L'Espagne a rendu hommage lundi lors d'une cérémonie religieuse en la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle aux 79 victimes de l'accident du train qui a déraillé à grande vitesse mercredi près de la ville.

Dans une cathédrale Saint-Jacques bondée, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, originaire de la ville, plusieurs ministres, le prince héritier Felipe et l'infante Elena avaient pris place aux côtés des familles des victimes.

Des dizaines de personnes s'étaient rassemblées derrière la cathédrale et sur la Plaza del Obradoiro voisine.

"Dès le premier moment, les familles qui ont perdu ceux qu'elles aimaient ont été dans notre coeur et dans le coeur de la Galice et de l'Espagne", a déclaré dans son homélie Mgr Julian Barrio, archevêque de Compostelle.

Après la cérémonie, le prince Felipe et son épouse Letizia, les responsables politiques et l'archevêque sont allés présenter leurs condoléances aux familles des victimes.

Les enquêteurs ont de leur côté commencé à analyser les données contenues dans la "boite noire" du train pour tenter d'élucider les causes de l'accident, l'un des plus meurtriers de l'histoire ferroviaire en Europe.

Soixante-neuf personnes sont toujours hospitalisées, dont 22 dans un état critique.

79 CHEFS D'INCULPATION

Le conducteur du train, Francisco Garzon, 52 ans, a comparu dimanche soir devant un juge d'instruction. Il a été inculpé peu après pour 79 faits d'homicide par imprudence et relâché sous contrôle judiciaire en attendant son procès.

Le juge Luis Alaez l'a inculpé de "79 chefs pour homicide et de multiples infractions pour coups et blessures, tous commis par imprudence professionnelle".

Le conducteur a été entendu pendant deux heures à huis clos par le magistrat instructeur. Selon les médias, il aurait admis avoir roulé trop vite dans le virage serré où s'est produit l'accident, à l'entrée de Saint-Jacques-de-Compostelle, invoquant un moment d'inattention.

Son contrôle judiciaire est soumis à des règles strictes: le conducteur devra pointer chaque semaine au tribunal, il a rendu son passeport et ne doit pas conduire de trains.

La Renfe, la compagnie espagnole des chemins de fer, l'Adif, qui gère et entretient les infrastructures ferroviaires du pays, ainsi que deux compagnies d'assurance, toutes parties prenantes du procès, n'ont pas demandé que le conducteur du train soit placé en détention provisoire, a indiqué le tribunal dans un communiqué.

L'enquête devra également déterminer si le train, les voies ou les systèmes de sécurité sont en cause.

Clémence Apetogbor, Jean-Stéphane Brosse et Pascal Liétout pour le service français