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Brexit: Boris Johnson défie l'opposition de voter une motion de défiance

Boris Johnson lors du Congrès du Parti conservateur, le 2 octobre

Boris Johnson lors du Congrès du Parti conservateur, le 2 octobre - Paul ELLIS / AFP

Le Parlement s'est réuni mercredi, au lendemain du désaveu infligé au Premier ministre britannique par la Cour suprême.

"Je veux faire le Brexit", a insisté à plusieurs reprises Boris Johnson mercredi, face aux députés britanniques. Aussi, le chef du gouvernement conservateur a mis au défi les députés de l'opposition à "présenter une motion de défiance".

Le locataire du "10, Downing Street" s'exprimait devant la Chambre des communes réunie au lendemain de l'arrêt historique de la Cour suprême qui a annulé la décision de Boris Johnson de suspendre le Parlement pendant cinq semaines, jusqu'au 14 octobre, soit deux semaines avant la date théorique du Brexit, le 31 octobre.

Johnson critique un "Parlement paralysé"

"Le Parlement doit soit se tenir à l'écart et laisser le gouvernement mettre en oeuvre le Brexit, soit présenter une motion de défiance", a déclaré le Premier ministre.

"De quoi ont-ils peur?", a lancé le dirigeant, critiquant un "Parlement paralysé" qui "continuera de saboter les négociations" sur le Brexit avec l'Union européenne, et réitérant ses appels à organiser des élections législatives anticipées.

la tenue d'élections anticipées permettrait à Boris Johnson d'avoir les coudées plus franches pour déployer sa stratégie sur le Brexit, jusqu'ici systématiquement mise en échec au Parlement depuis son arrivée au pouvoir fin juillet.

"Personne ne peut faire confiance au Premier ministre"

Mais le leader de l'opposition, le travailliste Jeremy Corbyn a rappelé que s'il souhaitait la démission de Boris Johnson, il ne soutiendrait pas la tenue d'élections tant que la menace d'un Brexit sans accord, ouvertement envisagé par Boris Johnson, ne serait pas écartée.

Jeremy Corbyn veut d'abord un report du Brexit pour ensuite tenir des élections. "Personne ne peut faire confiance au Premier ministre. Pour le bien de ce pays, il doit partir", a-t-il déclaré devant une Chambre pleine et survoltée.

C.M. avec AFP