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Bolivie: malgré le référendum, Evo Morales candidat à un quatrième mandat

Evo Morales, le président bolivien

Evo Morales, le président bolivien - Aizar Raldes - AFP

En février dernier, les Boliviens refusaient, pare référendum, que le président bolivien puisse viser un quatrième mandat. Qu'à cela ne tienne, Evo Morales, désigné par son parti, a décidé de tenter sa chance à la prochaine présidentielle.

Le président socialiste bolivien Evo Morales a été choisi par son parti comme candidat à l'élection présidentielle de 2019 en dépit du "non" à un quatrième mandat de 5 ans voté par le pays par référendum.

"Si le peuple le décide, Evo restera. Aucun problème. Nous allons tenir en échec la droite. Nous l'avons déjà fait tant de fois. Nous avons confiance dans les mouvements sociaux", a déclaré le chef de l'Etat après le vote unanime du parti socialiste (MAS) lors de son congrès à Montero (est).

Evo Morales toujours très populaire

Le congrès a proposé "quatre alternatives légales pour permettre cette candidature dans le cadre de la voie constitutionnelle", a expliqué un dirigeant syndical à la lecture du texte final. La première est une réforme partielle de la Constitution par la voie d'une initiative citoyenne rassemblant au moins 20% du corps électoral. La deuxième est une réforme constitutionnelle via le parlement. La troisième passe par une démission d'Evo Morales avant la fin de son mandat prévue le 22 janvier 2020. Et la dernière proposition vise à permettre un nouveau mandat par une réinterprétation de la Constitution.

Evo Morales, qui jouit toujours de 49% d'opinions favorables, a toutefois essuyé un échec en février lors d'un référendum visant à modifier la Constitution pour lui permettre de briguer un quatrième mandat (2020-2025). Il s'agissait de la première défaite politique du plus ancien président en exercice d'Amérique latine, en place depuis 2006 après avoir été élu avec 54% des voix. Il a été réélu en 2009 (64%) et en 2014 (61%) face à une opposition fragmentée.

R.V. avec AFP