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Barack Obama en campagne pour remobiliser son électorat de 2008

Barack Obama salue la foule lors d'un rassemblement électoral à l'université de Madison, dans le Wisconsin. En tournée cette semaine dans quatre Etats pour remobiliser l'électorat qui l'a porté à la Maison blanche en 2008, le président américain s'est eff

Barack Obama salue la foule lors d'un rassemblement électoral à l'université de Madison, dans le Wisconsin. En tournée cette semaine dans quatre Etats pour remobiliser l'électorat qui l'a porté à la Maison blanche en 2008, le président américain s'est eff - -

par Patricia Zengerle MADISON, Wisconsin (Reuters) - Le président américain Barack Obama s'est efforcé mardi de dépeindre le Parti républicain comme...

par Patricia Zengerle

MADISON, Wisconsin (Reuters) - Le président américain Barack Obama s'est efforcé mardi de dépeindre le Parti républicain comme étant au service des millionnaires et de mobiliser les jeunes électeurs en vue des élections du 2 novembre.

"J'ai besoin que vous soyez pleins d'énergie, et que vous le restiez, parce que les élections du 2 novembre en diront long sur l'avenir, le vôtre, et celui de notre pays", a-t-il lancé lors d'un rassemblement à l'université de Madison, dans le Wisconsin.

Obama effectue cette semaine une tournée dans quatre Etats pour remobiliser l'électorat qui l'a porté à la Maison blanche en 2008, et qui sera crucial pour aider le Parti démocrate à conserver la majorité dans les deux chambres du Congrès après les élections de mi-mandat.

Les quatre Etats en question, le Nouveau-Mexique, le Wisconsin, l'Iowa et la Virginie, avaient voté pour lui en 2008.

Lors de sa première étape, à Albuquerque, Barack Obama avait affirmé que les républicains voulaient prolonger les crédits d'impôts décidés sous la présidence Bush, qui expirent cette année, y compris pour les Américains gagnant plus de 250.000 dollars par an.

Il a poursuivi sur ce thème à Madison devant un public de 26.000 personnes.

Le programme d'Obama est de ne prolonger les crédits d'impôts que pour les contribuables les moins aisés.

Le président américain devait passer la nuit à Des Moines, dans l'Iowa, après son discours de Madison.

FAIRE RENAÎTRE 2008

L'immense vague d'enthousiasme pour le Parti démocrate suscitée par sa candidature en 2008 s'est érodée, notamment en raison de la situation économique, qui peine à s'améliorer malgré son plan de relance.

"Il a tout intérêt à critiquer les républicains autant qu'il peut. Plus il transforme la campagne en bataille partisane, moins il aura à défendre les échecs des démocrates lors des deux dernières années", a commenté le président du Parti républicain du Wisconsin, Reince Priebus, lors d'une conférence de presse.

Selon les politologues, Obama prend un risque personnel en se lançant dans une tournée de campagne.

"En général, les élections de mi-mandat ne se passent pas très bien pour les présidents qui effectuent leur premier mandat, et ses taux de popularité ne sont pas bons", a estimé Julian Zelizer, spécialiste en politiques publiques à l'université de Princeton.

Obama a également ciblé l'électorat jeune dans une interview au magazine Rolling Stone, dans laquelle il a jugé "inexcusable" de ne pas se mobiliser en vue du scrutin.

"Qu'il y ait un manque d'enthousiasme dans la base démocrate, que les gens restent assis à se plaindre, voilà qui est irresponsable", a-t-il renchéri à Albuquerque.

Le rassemblement de Madison, auquel participait le chanteur Ben Harper, doit être le premier d'une série censée faire renaître l'élan de 2008 en faveur d'Obama, une tâche qui s'annonce difficile à cinq semaines du vote.

Le taux d'approbation de Barack Obama est tombé à environ 45% ces derniers mois. Il dépassait 60% il y a un an et demi.

La campagne électorale des républicains, qui bénéficient en partie du mouvement des "tea parties", a généré bien plus d'enthousiasme que celle des démocrates.

La semaine dernière, les chefs de file du parti de l'éléphant au Congrès ont présenté un plan baptisé "Serment à l'Amérique" ("Pledge to America") destiné à créer des emplois, réduire les impôts et le champ d'action du gouvernement, notamment en revenant sur la réforme de la santé décidée par Barack Obama.

Avec Alister Bull. Gregory Schwartz pour le service français