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Barack Obama: "Avec cet accord, nous sommes sûrs que l'Iran n'aura pas l'arme nucléaire"

Barack Obama lors de sa conférence de presse, le 15 juillet 2015.

Barack Obama lors de sa conférence de presse, le 15 juillet 2015. - Capture - Site de la Maison Blanche

Le Président américain s'est félicité mercredi du succès des négociations qui se sont achevées mardi soir par la signature d'un accord avec le Président Hassan Rohani. Barack Obama a déclaré avoir désormais "la certitude que l'Iran n'aura pas l'arme nucléaire". Le pensionnaire de la Maison Blanche a assuré que ce point était sa "première préoccupation et sa première priorité", jugeant un tel accord "historique, et de ce point de vue, un plein succès".

Priver l'Iran de l'arme nucléaire, la première priorité

Il a ensuite refusé les critiques émises par certains Etats comme Israël qui critiquent le manque de pression sur l'Iran pour un changement politique. "Bien sûr que l'Iran a encore beaucoup de choses à prouver, à changer. Ce pays menace toujours nos intérêts et nos valeurs, mais je refuse que l'accord soit rejeté sur le simple argument qu'il ne règle pas tous les problèmes. Il règle le problème majeur de l'arme nucléaire, et c'est déjà un immense pas".

Barack Obama a par ailleurs affirmé que grâce à l'accord signé, toute activité suspecte de l'Iran serait "immédiatement repérée par l'Agence Internationale de l'énergie atomique et interrompue si nécessaire". Il a jugé "possible" que l'Iran cherche à tricher et se lancer dans un programme d'armement illégale. "Mais nous aurons alors tous les moyens pour sanctionner ce genre d'initiative, qui n'aurait aucune chance d'aboutir" a martelé Barack Obama.

L'Iran devra faire ses preuves sur d'autres terrains

Le leader américain n'a pas souhaité réagir aux objections de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, qui a dénoncé une "erreur historique", mais a reconnu que l'Iran "avait beaucoup d'efforts à faire pour être plus coopératif et moins hostile dans ses interventions dans la région", ajoutant que de nombreux sujets posaient toujours problème, comme le "financement du terrorisme comme le Hezbollah" ou son comportement vis-à-vis de l'Etat hébreu.

La Syrie et Daesh en ligne de mire

Lors de cette conférence de presse, Barack Obama a également annoncé vouloir "intégrer l'Iran à toutes les grandes négociations en cours dans la région, que ce soit sur le dossier syrien, ou dans la lutte contre l'Etat islamique". Une volonté d'intégration qui ne doit pas faire oublier selon lui le passé de l'Iran vis-à-vis des Etats-Unis, affirmant qu'il "n'oubliait pas que l'Iran a financé des milices responsables de la mort de soldats américains en Irak".

Le Président américain a ensuite réaffirmé son soutien aux familles des quatre citoyens américains toujours retenus dans les prisons iraniennes, même si leur libération n'était pas dans la balance des accords sur le nucléaire. "Si nous avions posé cette condition, l'Iran aurait quitté la table. Nous travaillons tous les jours pour les faire libérer, mais ce n'était pas le bon moment. Non seulement nous aurions perdu l'accord, mais en plus nous aurions perdu la chance de faire libérer nos concitoyens".

Paul Aveline