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Ban Ki-moon plaide pour un accord même modeste à Cancun

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a exhorté mardi les délégués des 200 pays participant au sommet de Cancun à trouver un accord même modeste pour lutter contre les changements climatiques. /Photo prise le 7 décembre 2010/REUTERS/Gerard

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a exhorté mardi les délégués des 200 pays participant au sommet de Cancun à trouver un accord même modeste pour lutter contre les changements climatiques. /Photo prise le 7 décembre 2010/REUTERS/Gerard - -

par Gerard Wynn et Timothy Gardner CANCUN, Mexique (Reuters) - Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a exhorté mardi les délégués des...

par Gerard Wynn et Timothy Gardner

CANCUN, Mexique (Reuters) - Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a exhorté mardi les délégués des 200 pays participant au sommet de Cancun à trouver un accord même modeste pour lutter contre les changements climatiques.

Après l'échec du sommet de Copenhague où les chefs d'Etat de la planète n'étaient pas parvenus, en décembre 2009, à s'entendre sur un protocole succédant à celui de Kyoto, Ban a rappelé que la réunion de Cancun poursuit des ambitions plus limitées.

"Nous ne pouvons pas parvenir à un accord parfait pour le moment. Le mieux est l'ennemi du bien", a-t-il déclaré en marge des négociations qui se tiennent dans la cité mexicaine du 29 novembre au 10 décembre.

Pays riches et pays pauvres demeurent toujours divisés sur l'avenir à donner à l'accord de Kyoto qui impose aux 40 nations les plus développées de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre au cours d'une période s'achevant en 2012.

Ban a estimé qu'il existait quatre domaines actuellement en discussion dans lesquels il est "possible de faire des progrès sans pour autant pouvoir parvenir à un accord complet".

Ces discussions concernent un ensemble de mesures d'aide climatique, une lutte contre la déforestation, une assistance aux pays pauvres pour qu'ils s'adaptent au changement climatique et un partage des technologies propres.

La Bolivie s'est fait le porte-parole des pays pauvres en faveur de réductions drastiques des émissions de CO2 par les pays riches exigeant une refonte de l'économie mondiale.

De nombreux Etats développés souhaitent que les économies émergentes, avec à leur tête la Chine et l'Inde, fassent plus pour limiter leurs émissions et qu'elles autorisent un contrôle plus large sur leurs programmes en faveur de l'écologie.

OUI, MAIS NON

"Les négociations demeurent difficiles, un résultat demeure toutefois possible", a commenté le représentant américain Todd Stern. "La question du protocole de Kyoto demeure délicate à réglée. Il n'est pas certain qu'une solution soit possible. Mais, il est évident que je l'espère", a-t-il ajouté.

Ban a déclaré s'inquiéter de voir les pays ne pas s'impliquer suffisamment dans la lutte contre le réchauffement alors que les experts prédisent des inondations, des sécheresses, des vagues de chaleur, un mouvement de désertification et une montée du niveau des océans.

Le Japon, la Russie et le Canada ont affirmé avec force qu'ils n'entérineront pas une simple prolongation du protocole de Kyoto à l'expiration de celui-ci en 2012. Ils exigent un nouveau traité, plus large, contraignant pour les nouvelles économies telles que la Chine et l'Inde.

Pour Christiana Figueres, responsable des questions du changement climatique à l'Onu, les négociations vont devoir aboutir à un compromis.

"Nous sommes actuellement dans une impasse. Des positions diamétralement opposées s'expriment sur la manière de prolonger le protocole de Kyoto", a-t-elle dit. "Les Allemands ont un mot formidable, 'yein' pour dire à la fois 'oui' et 'non'. Et je crois que c'est dans ce type de position que les pays sont actuellement engagés", a-t-elle ajouté.

Gerard Wynn, Pierre Sérisier pour le service français