Au Zimbabwe, "nous ne sommes pas gays", lance Mugabe à l'ONU

L'inamovible président du Zimbabwe s'est lancé dans une tirade homophobe lundi à la tribune de l'ONU.

Nouveau dérapage homophobe pour Robert Mugabe. Lundi, le président zimbabwéen s'est lancé dans une tirade homophobe à la tribune de la 70ème assemblée générale de l'ONU. "Nous refusons également les tentatives de prescrire de nouveaux droits qui seraient contraires à nos valeurs, normes, traditions et croyances. Nous ne sommes pas gays!" a-t-il lancé.

L'inamovible chef d'Etat de 91 ans - au pouvoir depuis l'indépendance en 1980 et plus ancien chef d'Etat africain en exercice - n'en est pas à sa première sortie homophobe. Il a, par exemple, par le passé condamné ce qu'il considère être la "fange" homosexuelle en Europe (en 2011) et qualifié l'homosexualité de "comportement de chien" (en 2010).

Les propos du président zimbabwéen ne sont pas sans rappeler ceux de l'ex-président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui avait affirmé, lorsqu'il était au pouvoir en 2007, "En Iran, nous n'avons pas de gays".

Les homosexuels sont persécutés au Zimbabwe depuis l'arrivée au pouvoir de Robert Mugabe, rappellent les Inrocks. C'est aussi le cas dans un certain nombre d'autres pays d'Afrique - dont l'Ouganda où une loi durcissant la répression contre l'homosexualité a été promulguée l'an dernier avant d'être rejetée par la Cour constitutionnelle sur un point purement technique.

V.R.