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Attentat en Tunisie: les parents du tireur de Sousse se confient

Deux semaines après le carnage perpétré près de Sousse, en Tunisie, qui a coûté la vie à 38 touristes étrangers, les parents du tireur se confient à BFMTV. Le jour de l’attaque, Seifeddine Rezgui a passé ses dernières heures chez lui, au domicile familial de Gaâfour. Récit.

Le jour de l’attaque à Sousse, l'auteur présumé du carnage, Seifeddine Rezgui, a passé ses dernières heures chez lui, au domicile familial de Gaâfour. Ses parents, incrédules, racontent ce qu’il s’est passé, la mine grave.

"Quand je suis revenue du travail, je l'ai trouvé avec son frère", témoigne Radhia Manai, la mère de Seifeddine Rezgui. "Ils ont pris une photo ensemble. Il a pris une douche et a changé ses vêtements. Alors il est venu me dire: 'Maman je vais voir un ami ce soir et j'ai besoin de dix dinars'. Ensuite, il m’a embrassée et il est parti. Je ne l'ai plus revu. Le jour suivant la police a frappé à notre porte. Nous n'avions pas d'idée de ce qui était arrivé. J'ai pensé qu'il était avec un ami à Tunis. Quand on me l’a dit: je ne l'ai pas cru. Même maintenant, je jure devant Dieu, je ne crois pas ce qui est arrivé".

"Des gens mauvais l'ont dupé"

Les parents de Seifeddine Rezgui décrivent l’enfance tout à fait normale de leur fils. Il aimait le football, la danse et la lecture. À l’école, il faisait partie des bons élèves. Pour financer ses études, il avait choisi de travailler le soir, dans un café.

"Pendant quatre ans, il a étudié à Kairouan et il n'était jamais absent", raconte Abdul-Hakim Rezgui, le père de Seifeddine. "Les gens disent qu'il a passé deux ans à recevoir une formation en Libye? Comment pourrait-il recevoir une formation en Libye. Je dis aux touristes, 'Dieu Bénit ceux qui sont morts'. Et Dieu bénit mon fils. Il ne ferait pas une telle chose. Des gens mauvais l'ont dupé".

C. P. avec Vincent Giraldo