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Attaque à New York: ce que l'assaillant a dit aux enquêteurs lors des premiers interrogatoires

Ce mercredi lors d'une conférence de presse à New York, le procureur fédéral Joon H. Kim a dévoilé quelques éléments concernant l'assaillant et ses premières déclarations. Ce dernier répond aux enquêteurs au sein de l'hôpital où il a été admis.

Au fur et à mesures des découvertes, mais aussi des réponses faites par le terroriste aux enquêteurs qui viennent l'interroger autour de son lit d'hôpital, où il a été admis pour une blessure par balles à l'abdomen, le profil de l'assaillant qui a fait huit morts à Manhattan mardi apparaît plus clairement. Ce mercredi, lors d'une conférence de presse à New York, le procureur fédéral Joon H. Kim a confirmé que le suspect, avait été inculpé pour "soutien matériel à une organisation terroriste" et "violences et destruction de véhicule moteur sans tenir compte de la vie et de la sécurité d’êtres humains ayant entraîné des morts".

Fasciné par des vidéos jihadistes

Le magistrat a ajouté que "quatre-vingt dix vidéos" représentant des exécutions perpétrées par Daesh avaient été retrouvées en la possession du terroriste lors de perquisitions et que celui-ci avait admis avoir "été inspiré" par elles, en les regardant notamment sur son portable. "Il planifiait l'attaque depuis deux mois", a poursuivi Joon H. Kim. 

Comme le note la chaîne CNN sur son site internet, l'assaillant s'est montré disert face aux enquêteurs lors des premiers interrogatoires. S'il a donc reconnu avoir été frappé par des vidéos de massacres, il a insisté sur l'importance de l'une d'entre elles en particulier, dans laquelle Abou Bakr al-Baghdadi, le "calife" de Daesh prêchait, demandant aux musulmans vivant aux Etats-Unis ce qu'ils faisaient "en réponse aux meurtres de musulmans en Irak". 

Les provocations du terroriste

Volontiers arrogant et insolent face à ses interlocuteurs, le terroriste s'est vanté d'avoir fauché huit vies humaines sous les roues de son véhicule. Selon le média, il a même demandé l'autorisation d'exhiber un drapeau de Daesh dans sa chambre d'hôpital, et a assuré avoir envisagé d'arborer les emblèmes du groupe jihadiste sur son pick-up au moment d'accomplir son plan avant de sa raviser, craignant d'attirer trop tôt l'attention sur lui. 

S'agissant de son pick-up, comme l'a relayé le procureur fédéral lors de son rendez-vous face à la presse, il a dit l'avoir loué le 22 octobre dernier, dix jours avant son crime, pour apprendre à le maîtriser. Il a aussi avoué avoir sciemment sélectionné la date de Halloween pour passer à l'acte. La raison? Il comptait sur la fête pour attirer "davantage de civils dans la rue". 

Robin Verner