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Assad: la paix reviendra quand l'Occident cessera de "soutenir les terroristes"

Photographie datée du 19 décembre 2006 du président Bachar al-Assad lors d'une conférence de presse à Moscou

Photographie datée du 19 décembre 2006 du président Bachar al-Assad lors d'une conférence de presse à Moscou - YURI KADOBNOV, AFP/Archives

Pour ramener la paix en Syrie, il faut que "la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et quelques autres arrêtent de soutenir les terroristes, assuré le président syrien Bachar al-Assad lors d'une interview diffusée mardi à la télévision tchèque. Le lendemain, la situation sera déjà meilleure et en quelques mois nous aurons la paix complète en Syrie".

Plusieurs pays occidentaux considèrent le président syrien comme responsable du déclenchement de la guerre civile qui a fait au moins 250.000 morts en quatre ans et poussé des millions de gens à émigrer. Ils souhaitent son départ. Mais le besoin de combattre Daesh, après les attentats du 13 novembre à Paris, et d'y associer la Russie, qui soutient le régime de Damas, ont relégué pour le moment cette exigence au second plan.

Dans son interview, accordée à la télévision publique tchèque le 29 novembre à Damas, Assad se dit sceptique sur la possibilité de mettre en place une large coalition contre le terrorisme.

"Pourquoi n'ont-ils rien appris de Charlie Hebdo? (...) Vous ne pouvez pas combattre le terrorisme alors que vous soutenez directement les terroristes avec des armes et avez une alliance avec ce plus grand soutien du terrorisme dans le monde qu'est la monarchie saoudite", assène-t-il.

La France ne fait "rien de sérieux, tandis que les Russes sont très sérieux dans le combat contre le terrorisme et il y a une coopération entre eux et l'armée syrienne", a-t-il affirmé par ailleurs.

Prié de commenter la destruction d'un avion russe par l'aviation turque, M. Assad a estimé que (le président turc Recep Tayyip) Erdogan "avait perdu son sang-froid parce que l'intervention russe avait changé le rapport des forces sur le terrain". "L'échec d'Erdogan en Syrie, l'échec de son groupe terroriste, marque sa fin politique", a-t-il ajouté. 

la rédaction avec AFP