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Assad est pire qu'Hitler, selon le porte-parole de la Maison Blanche

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, le 3 avril 2017 à Washington

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, le 3 avril 2017 à Washington - NICHOLAS KAMM, AFP

Sean Spicer a d'abord affirmé que Bachar Al Assad était tombé "plus bas" que Adolf Hitler en utilisant des armes chimiques. Il a par la suite présenté ses excuses.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a estimé mardi que le président syrien Bachar al-Assad avait fait pire qu'Adolf Hitler en utilisant des armes chimiques, une comparaison semblant minimiser les crimes du nazisme et vite amendée sous les critiques.

"Pendant la Seconde guerre mondiale, on n'a pas utilisé d'armes chimiques. Une personne aussi abjecte qu'Hitler n'est même pas tombée aussi bas que d'utiliser des armes chimiques", a déclaré Sean Spicer lors de son point presse quotidien à la Maison Blanche. "La Russie doit se demander si c'est un pays avec lequel elle veut s'aligner".

Appelé à préciser sa pensée par une journalistes quelques minutes après, il a ajouté à propos des armes chimiques: "En ce qui concerne le gaz sarin, il n'a pas utilisé de gaz sur son propre peuple de la même façon qu'Assad (...) Je sais qu'il les a apportées dans les centres d'Holocauste. Mais je parle de la façon dont Assad les a utilisées, quand il est allé dans les villes et les a lâchées sur des innocents, au milieu des villes... Merci de la clarification".

Un peu plus tard, le porte-parole, accusé d'avoir paru oublier les millions de morts, y compris allemands, des chambres à gaz, a déclaré dans un communiqué: "Je n'ai aucunement tenté de minimiser la nature terrible de l'Holocauste. J'ai essayé de créer un contraste avec la tactique consistant à utiliser des avions pour larguer des armes chimiques sur des centres de population".

"Toute attaque contre des innocents est répréhensible et inexcusable", a-t-il dit.

La veille, Sean Spicer avait éludé lorsqu'un journaliste lui avait demandé si le président Donald Trump considérait Bachar al-Assad comme un criminel de guerre. "C'est aux tribunaux de décider", avait-il dit.

Et lundi, il avait créé de la confusion en semblant déclarer que Donald Trump serait prêt à agir militairement si le régime syrien larguait plus de barils explosifs, une arme à laquelle l'armée syrienne recourt régulièrement aujourd'hui. La Maison Blanche était ensuite revenue sur ses propos.

Washington (AFP), © 2017 AFP