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Turquie: des milliers de manifestants toujours dans les rues

Les forces de l'ordre qui s'affrontent aux manifestants à Ankara (Turquie)

Les forces de l'ordre qui s'affrontent aux manifestants à Ankara (Turquie) - -

En projetant la construction d'une mosquée place Taksim, à Istanbul, le Premier ministre turc a provoqué un mouvement de contestation sans précédent. Ce lundi soir, des milliers de manifestants occupent à nouveau la place Taksim à Istanbul.

La Turquie secouée par des manifestations sans précédent. Les manifestations se poursuivent depuis vendredi soir dans tout le pays. Des milliers de manifestants occupent à nouveau la place Taksim à Istanbul. Le premier ministre, en déplacement au Maroc, estime ce lundi soir que "la situation est en train de se calmer". Il indique aussi qu'il ne lâchera rien.

Plusieurs milliers de personnes défilent à Ankara

Ce lundi après-midi, les affrontements entre policiers et opposants ont recommencé pour la quatrième journée consécutive à Ankara, Istanbul et Izmir. A coups de tirs de gaz lacrymogène, les forces de l’ordre ont tenté de faire fuir les manifestants. Sur la grande place, plusieurs milliers de personnes ont protesté contre le premier ministre avant d'être dispersés avec des canons à eau. Un peu partout, des scènes de panique d'opposants qui courent dans tous les sens.

"Les gens sont en colère"

Au contraire, à Istanbul, au parc Gezi, où a commencé la contestation, les manifestants défilent dans le calme. Un manifestant explique: "nous en avons assez de la façon dont Erdogan interprète la démocratie, et la manière dont il veut imposer ses règles. Ce n'est pas seulement ici dans ce parc, c'est tout ce qu'il se passe depuis dix ans. Les gens sont en colère, vraiment en colère."

Le chef du gouvernement ne lâche rien

Parti pour une tournée de quatre jours dans les pays du Maghreb, Erdogan répète qu’il ne cèdera pas face à la rue. "Si l’on met à part les personnes qui ont rejoint les manifs avec des sentiments naïfs en réponse aux appels lancés par les réseaux sociaux, la contestation a été organisée par des extrémistes. Ils ont ensuite été rejoints par la population", explique-t-il.

Le président Abdullah Gul a quant à lui une nouvelle fois pris le contrepied du premier ministre en rappelant qu’il était normal en démocratie de pouvoir manifester pacifiquement.

Pour protester contre la répression policière, les syndicats de la fonction publique appellent à une grève d’avertissement dès mardi pour 48 heures.


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Thomas Derfler avec AFP