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Turquie: appel à la grève générale à partir de lundi

Un manifestant en Turquie, contre le Premier ministre, le 1er juin.

Un manifestant en Turquie, contre le Premier ministre, le 1er juin. - -

Deux des principaux syndicats turcs ont annoncé dimanche une grève générale à partir de lundi dans toute la Turquie pour dénoncer les violences policières contre les manifestants.

Après les manifestations, la grève. Le mouvement qui s'oppose au Premier ministre turc prend de l'ampleur. Deux des principaux syndicats turcs ont annoncé dimanche une grève générale à partir de lundi dans toute la Turquie pour dénoncer les violences policières contre les manifestants opposés au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a déclaré le porte-parole du syndicat KESK.

"Nous nous mettons en grève demain (lundi) à travers le pays, avec le (syndicat) DISK et d'autres organisations", a indiqué Baki Cinar, porte-parole du syndicat KESK. Les organisations syndicales appellent également à la fin "immédiate" des violences policières.

Appel à la fin "immédiate" des violences policières

Les organisations syndicales appellent également à la fin "immédiate" des violences policières.

Ces syndicats avaient déjà observé un grève mercredi au lendemain d'une opération coup de poing de la police pour évacuer les dizaines de milliers de manifestants de la place Taksim à Istanbul.

Ce premier appel à la grève générale avait été peu suivi. La Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK) revendique 420.000 membres et la Confédération syndicale des salariés du secteur public (KESK) 250.000 membres.

"Nettoyer" la place Taksim

De son côté, le Premier ministre turc a déclaré dimanche qu'il était de son "devoir" de "nettoyer" la place Taksim d'Istanbul, après l'intervention de la police samedi soir contre le dernier bastion des manifestants qui réclament sa démission.

"J'ai dit que nous étions arrivés à la fin. Que c'était devenu insupportable. Hier, l'opération a été menée et (la place Taksim et le parc Gezi) ont été nettoyés (...) c'était mon devoir de Premier ministre", a lancé M. Erdogan lors d'une réunion publique de son parti à Istanbul.

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M.R. avec AFP