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Thaïlande

Thaïlande: sur la selette, la Première ministre clame son innocence

La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra, le 23 janvier 2014.

La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra, le 23 janvier 2014. - -

Menacée de révocation, Yingluck Shinawatra prétend que les attaques contre elle sont le fuir des opposants "qui veulent renverser le gouvernement".

Après des mois de grogne, Yingluck Shinawatra sera-t-elle destituée? La Première ministre thaïlandaise a assuré jeudi de son innocence après l'annonce par la commission anticorruption (NACC) de sa prochaine inculpation pour négligence en lien avec un programme controversé d'aide aux riziculteurs, procédure qui pourrait mener à sa destitution.

Yingluck Shinawatra, qui fait face depuis près de quatre mois à des manifestations réclamant sa tête, s'est interrogée sur les raisons pour lesquelles son dossier avait apparemment été accéléré par la commission.

"Je réaffirme que je suis innocente des accusations de la NACC", a-t-elle déclaré sur sa page Facebook. "Même si je fais face à des accusations criminelles et suis menacée d'être révoquée, ce qui est le souhait des gens qui veulent renverser le gouvernement, je suis prête à coopérer pour établir les faits".

Un programme d'aide qui a contribué à sa victoire

La NACC a estimé cette semaine que la Première ministre avait ignoré les mises en garde prévenant que le programme d'aide aux riziculteurs avait engendré corruption et pertes financières. Elle a convoqué Yingluck le 27 février pour entendre les accusations.

La Première ministre a appelé la commission à ne pas se précipiter pour rendre un jugement "qui pourrait être critiqué par la société comme bénéficiant à ceux qui veulent renverser le gouvernement", notant que des plaintes similaires contre le précédent gouvernement étaient toujours au stade de l'enquête.

Le programme d'aide aux riziculteurs, qui a conduit le gouvernement à acheter la céréale aux paysans jusqu'à 50% au-dessus du prix du marché, avait contribué à la large victoire de Yingluck aux élections de 2011.

La crise actuelle a jusqu'ici fait 16 morts, et les législatives anticipées du 2 février n'ont pas réussi à l'apaiser.

A.D. avec AFP