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Asie

Taiwan: la Chine assure que "la réunification" est "inévitable" malgré l'élection d'un président indépendantiste

Le président élu de Taïwan Lai Ching-te, lors d'un conférence de presse à Taïpeï, le 12 janvier 2024

Le président élu de Taïwan Lai Ching-te, lors d'un conférence de presse à Taïpeï, le 12 janvier 2024 - Alastair PIKE / AFP

Une déclaration qui ne manquera pas d'inquiéter les alliés de Taïwan, qui veulent éviter de voir Pékin mettre la main sur le pays.

Une déclaration forte. La Chine a déclaré dans un communiqué que la "réunification" avec Taïwan était "inévitable" ce samedi 13 janvier. Le petit état voisin vient pourtant d'élire un président, Lai Ching-te, qui défend l'indépendance face à Pékin.

Le vote "n'entravera pas la tendance inévitable d'une réunification avec la Chine", a déclaré Chen Binhua, un porte-parole du bureau chinois responsable des relations avec Taïwan, cité par l'agence Chine nouvelle.

"Nous nous (...) opposerons fermement aux activités séparatistes visant à l'indépendance de Taïwan ainsi qu'à l'ingérence étrangère", a-t-il mis en garde.

Durant la campagne, le pays communiste, qui considère Taïwan comme l'une de ses provinces, avait appelé les électeurs à faire "le bon choix" et son armée a promis d'"écraser" toute velléité d'"indépendance".

"Un nouveau chapitre dans notre démocratie"

De son côté, Lai Ching-te, le président nouvellement élu avec 40,1% des voix, a promis de "protéger Taïwan des menaces et intimidations de la Chine".

"Nous sommes déterminés à protéger Taïwan des menaces et intimidations continuelles de la Chine", a déclaré l'élu du Parti démocrate progressiste (DPP) face à ses partisans en liesse agitant des drapeaux rouges et verts.

Celui qui prendra ses fonctions le 20 mai a félicité la population d'avoir "résisté avec succès aux efforts des forces extérieures pour influencer cette élection".

"Je veux remercier le peuple taïwanais pour avoir écrit un nouveau chapitre dans notre démocratie", a déclaré Lai Ching-te dans son discours de victoire, car "nous disons à la communauté internationale qu'entre la démocratie et l'autoritarisme, nous serons du côté de la démocratie".

Il a promis toutefois de "poursuivre les échanges et la coopération avec la Chine".

A.A. avec AFP