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Asie

Sri Lanka: des dizaines de milliers de manifestants en soutien au Premier ministre démis

Le Premier ministre démis Ranil Wickremesinghe.

Le Premier ministre démis Ranil Wickremesinghe. - LAKRUWAN WANNIARACHCHI / AFP

Mardi au Sri Lanka, des dizaines de milliers de manifestants bloquaient le centre de Colombo, en soutien au Premier ministre démis Ranil Wickremesinghe.

Des dizaines de milliers de manifestants bloquaient mardi le centre de la capitale sri-lankaise Colombo, dans une démonstration de force de la part du Premier ministre démis Ranil Wickremesinghe dans la crise politique, a constaté un journaliste de l'AFP.

100.000 personnes pour l'UNP, 25.000 pour la police

Ses partisans de l'United National Party (UNP) se sont rassemblés devant la résidence officielle du chef de gouvernement, où il vit retranché depuis son limogeage surprise vendredi, en paralysant des axes routiers-clés de la ville.

Cent mille personnes participaient à ce rassemblement selon l'UNP, 25.000 selon la police, tandis que des bus transportant des manifestants continuaient d'arriver.

Limogé vendredi par le président Maithripala Sirisena, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe considère son renvoi comme inconstitutionnel et s'accroche au pouvoir. Il réclame une session d'urgence du Parlement, suspendu par le président jusqu'au 16 novembre, pour prouver qu'il détient toujours la majorité.

Un autre gouvernement formé

Nommé à sa place, Mahinda Rajapkse, l'ex-homme fort (2005-2015) de cette nation à majorité bouddhiste de 21 millions d'habitants, a formé son propre gouvernement. Les deux camps marchandent actuellement les défections de députés adverses dans l'éventualité d'un vote de confiance au Parlement.

"Nous sommes contre le limogeage, les gens n'ont pas voté pour que Sirisena se comporte de cette manière", a lancé à ses partisans Ranil Wickremesinghe sur un podium monté à la hâte. "Nous résisterons à ce que le président a fait."

Des effigies de Maithripala Sirisena ont été déchirées de façon symbolique pour protester contre ce que de nombreux journaux locaux ont qualifié de "coup d'État constitutionnel".

Une large foule habillée en vert, couleur de l'UNP, a participé a ce rassemblement improvisé qui a forcé les autorités à fermer plusieurs routes. "À bas le Premier ministre voyou" - en référence à Mahinda Rajapkse - ou "Respectez le mandat, rappelez le Parlement", chantaient les manifestants.

B.L. avec AFP