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Asie

Scandale du lait chinois : quels risques en France ?

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13 000 bébés ont été hospitalisés en Chine suite à la présence de mélamine dans de la poudre de lait infantile. En France, les dangers d'une telle « épidémie » sont quasi-nuls.

Les consommateurs français risquent-ils d'acheter du lait en poudre chinois dans les rayons des supermarchés français ? Pour rappel, en Chine, 53 000 enfants ont dû être soignés et 13 000 hospitalisés, après avoir été intoxiqués par du lait en poudre contaminé à la mélamine. Quatre nourrissons en sont morts. Au Japon et à Singapour, les industriels ont dû retirer des rayons le lait incriminé, mais aussi des yaourts ou des petits pains fabriqués à base de ce substitut de lait chinois.

A la question de savoir si l'on pourrait retrouver ce lait contaminé sur le marché français, Monique Eloi, la directrice des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture, répond catégoriquement que « Non, dans la mesure où le lait et les produits laitiers chinois n'ont jamais été autorisés à l'introduction sur le marché européen et donc sur le marché français. Même s'il ne faut jamais exclure d'éventuelles fraudes, ce ne sont pas des produits qui sont autorisés en France. Les contrôles qui sont faits aussi bien aux postes frontières par les services du ministère de l'Agriculture ou bien chez les distributeurs par les services vétérinaires et la répression des fraudes sont là pour veiller au bon respect de cette interdiction ».

Une interdiction qui vaut pour toutes les entreprises. Lorsqu'une multinationale comme Nestlé produit une partie de son lait en Chine, elle ne peut pas vendre les produits laitiers issus de cette usine en Europe. Théoriquement donc, il n'y a aucun risque de retrouver du lait chinois dans nos rayons de supermarchés.

Pour éviter les fraudes, Michel Barnier, ministre de l'agriculture, a proposé à ses collègues européens de renforcer encore les contrôles sur les importations de produits alimentaires. Monique Eloi explique comment améliorer les contrôles existants : « Par exemple avec une meilleure mise en commun des informations que nous avons des contrôles que nous faisons entre les différents Etats membres. De façon à limiter au maximum que lorsque des containers sont refusés dans un poste frontière, ils repartent dans un autre pays pour essayer de rentrer par un autre poste frontière. Ca permet d'identifier le pays ou l'entreprise...».

La rédaction et Yannick Olland