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Russie

Un navire russe bloqué au milieu des glaces de l'Antarctique

L'Akademik Shokalskiy, navire russe bloqué depuis mardi au large de l'Antarctique.

L'Akademik Shokalskiy, navire russe bloqué depuis mardi au large de l'Antarctique. - -

Immobilisé depuis mardi, il attend le secours d'un brise-glace australien dans la soirée de dimanche. Deux autres brises-glaces, un français et un chinois, ont failli à le secourir.

Bloqué depuis mardi. Le MV Akademik Shokalskiy, un navire battant pavillon russe, a été piégé ce jour-là par les glaces près de l'Antarctique, à une centaine de milles nautiques à l'est de la base française Dumont d'Urville. Après deux opérations de sauvetage avortées, ses 74 passagers se préparaient dimanche à une nouvelle journée d'attente incertaine.

Faute de capacités suffisantes, deux brises-glaces, un français et un chinois, ont en effet dû rebrousser chemin. Dimanche soir, c'est un brise-glace australien, l'Aurora Australis, qui doit à son tour voguer à leur secours. Mais sans garantie de parvenir à forcer l'épaisse couche gelée.

Si le bateau ne parvient pas à se frayer un passage, l'Autorité australienne de la sécurité maritime a néanmoins indiqué qu'elle essaierait "d'utiliser l'hélicoptère à bord du brise-glace chinois", à qui elle a "demandé de rester dans les parages".

Prisonnier de glaces de 3 mètres d'épaisseur

Des trois brise-glaces envoyés sur la zone, l'australien est celui qui possède les capacités les plus puissantes: il peut briser la glace d'une épaisseur de 1,60 mètre. Toutefois, l'Akademik Shokalskiy est prisonnier de glaces de 3 mètres d'épaisseur.

Le bâteau russe se trouvait dans une zone où les bâteaux peuvent normalement circuler à cette époque de l'année. C'est un brusque changement des conditions météo qui l'a poussé vers les glaces, a indiqué vendredi un des scientifiques à bord.

Et pendant ce temps, à bord du navire? Les passagers jouent à des jeux de société, regardent des films et descendent même sur la banquise pour aller regarder les manchots.

M. T. avec AFP et Camille Bourleaud (vidéo)