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Russie: Nouvel An sous haute sécurité après les attentats de Volgograd

La ville de Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie, a été frappée par deux attentats, dimanche et lundi.

La ville de Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie, a été frappée par deux attentats, dimanche et lundi. - -

Alors que deux attentats ont frappé la ville de Volgograd, dimanche et lundi, causant la mort de 34 personnes, la Russie s'apprête à passer la soirée du réveillon du Nouvel An sous haute surveillance policière.

La Russie se prépare, mardi, à un réveillon du Nouvel An sous haute sécurité, après les deux attentats suicide qui ont fait 34 morts à Volgograd (sud-ouest) et ont mis le pays sous tension à l'approche des jeux Olympiques de Sotchi.

Le président Vladimir Poutine, qui ne s'est pas exprimé en public depuis les explosions, doit sortir de son silence à l'occasion de ses traditionnels voeux télévisés. Le Kremlin a ordonné, lundi, aux services antiterroristes de renforcer la sécurité après l'explosion d'un trolleybus, moins de 24 heures après un premier attentat dans la gare centrale de Volgograd, l'ex-Stalingrad, à 1.000 km au sud de Moscou et autant de Sotchi, où doivent s'ouvrir les JO le 7 février.

Nouveau bilan de 34 morts

Le bilan des deux attaques est passé mardi à 34 morts, contre 31 morts lundi soir, selon l'antenne locale du ministère de la Santé, dont 16 morts causés par l'attentat de la gare et 18 pour celui du trolleybus. Les premières funérailles des victimes, dont celles d'un employé des chemins de fer de 29 ans mort dimanche, devaient se tenir mardi.

Plus de 60 personnes restaient hospitalisées, mardi à Volgograd, mais aussi à Moscou, où ont été transférés certains patients. Non revendiquées, les deux explosions, très puissantes, ont été attribuées à des kamikazes et les enquêteurs ont relevé des similitudes dans les explosifs employés, accréditant la thèse d'attaques coordonnées.

Selon des informations de la presse russe, le kamikaze de la gare pourrait être proche de la rébellion, qui cherche à établir un État islamiste dans le Caucase russe.

Festivités annulées à Volgograd

Le Nouvel An est la célébration la plus populaire en Russie et lance traditionnellement la période des fêtes marquées par huit jours fériés, dont le Noël orthodoxe. Le ministère de l'Intérieur a annoncé renforcer ses contrôles routiers et la présence d'équipes cynophiles dans les lieux publics.

Des milliers de personnes se réunissent à Moscou sur la place Rouge, au pied du Kremlin, le soir du 31 décembre pour fêter la nouvelle année. A Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays, les autorités ont décidé d'annuler tout feu d'artifice après les attentats.

A Volgograd, placée en état d'alerte et placée en deuil jusqu'au 3 janvier, toutes les festivités ont été annulées sur décision de la commission antiterroriste et les autorités de la ville ont demandé aux habitants de ne pas employer de feux d'artifice.

Sécurité renforcée dans la ville

Plus de 5.000 policiers et membres des forces spéciales ont été déployés dans la ville et près de 90 personnes ont été emmenées, lundi, dans les locaux de la police pour des contrôles, a indiqué un représentant des services antiterroristes, Andreï Piliptchouk, à l'agence officielle Itar-Tass.

Arrivé sur place lundi, le directeur du FSB (services secrets), Alexandre Bortnikov, avait demandé aux habitants de se montrer compréhensif face à des "mesures nécessaires".

Vladimir Poutine a promis à Ban Ki-moon qu'il resterait "dans le cadre du droit international pour traduire en justice les auteurs" des attentats à Volgograd, a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l'ONU.
Selon des experts, les attentats pourraient viser à créer un climat de terreur dans le pays avant le début des JO de Sotchi, que le chef de la rébellion islamiste, Dokou Oumarov, avait appelé en juillet à empêcher "par tous les moyens".

A.S. avec AFP