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Russie

Russie : la contestation de l'opposition dans l'impasse selon la presse

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La presse et des dirigeants d'opposition russes ont constaté dimanche l'impasse dans laquelle se trouvait le mouvement de contestation en Russie, après les manifestations de la veille au bilan mitigé, quatre mois après le retour de Vladimir Poutine au Kremlin.

La manifestation de Moscou, annoncée de longue date et qui a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes (40.000, selon une source indépendante, 14.000, selon la police) mais moins que les grands rassemblements d'avant l'été, a célébré "l'enterrement de l'opposition", titrait dimanche le quotidien libéral Vedomosti sur son site Internet.

Sans se prononcer sur le nombre final de participants, le journaliste de Vedomosti estimait que seuls 20.000 manifestants avaient pris part à la marche qui a précédé le meeting.

"Fantôme de l'opposition"

"Les fantômes de l'opposition", titrait de son côté le site du quotidien Kommersant, estimant que la marche n'avait "pas fait le plein de participants". Un des chefs de file de la contestation, le leader du Front de Gauche Sergueï Oudaltsov, a observé sur compte Twitter que la manifestation de samedi avait maintenu "le statu quo".

"Le mouvement ne s'atténue pas, le pouvoir l'ignore. La situation est toujours dans l'impasse", a écrit l'opposant, qui a été interpellé samedi soir à la fin de la manifestation à Moscou, et relâché peu après.

Un dirigeant de l'opposition libérale, Boris Nemtsov, s'en est pris de son côté sur son blog à ceux qui "annoncent allègrement que le mouvement a fait long feu". Il a estimé que la manifestation avait rassemblé "entre 42.000 et 56.000 personnes".

"D'un côté, c'est bien sûr beaucoup, mais de l'autre, cela signifie que le nombre de manifestants n'augmente pas", a-t-il toutefois observé.

Or, "le pouvoir ne changera dans le pays, et ne seront organisées des élections justes que quand descendront dans la rue 500.000 ou un million de personnes", a-t-il ajouté. Il a affirmé garder l'espoir de "résoudre le problème avant 2018" et d'un nouveau mandat de Vladimir Poutine.