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Russie

Réchauffement climatique: Poutine remet en cause le rôle de l'Homme et convoite l’Arctique

Discours de Vladimir Poutine lors du Forum sur l'Arctique, le 30 mars 2017.

Discours de Vladimir Poutine lors du Forum sur l'Arctique, le 30 mars 2017. - SERGEI KARPUKHIN / AFP

Dans le cadre du forum sur l’Arctique qui s’est tenu jeudi 30 mars à Arkhangelsk, sur les bords de la mer Blanche, le président russe a appelé à "mettre en valeur les ressources" de la région, tout en contestant la responsabilité de l’homme dans le changement climatique.

Alors que Donald Trump pourrait revenir sur l’accord de Paris sur le climat, qu’il avait vivement critiqué pendant la campagne présidentielle américaine, Vladimir Poutine a quant à lui estimé jeudi qu’il était "impossible" d’empêcher le réchauffement climatique. Le président russe n’a pas hésité à évoquer les bénéfices de la fonte des glaces qui faciliterait notamment la navigation dans la région de l’Arctique ainsi que "son exploitation à des fins économiques", tout comme l’extraction des ressources naturelles.

Il a par ailleurs remis en cause la responsabilité de l’homme affirmant que "le réchauffement climatique a commencé dans les années 1930", époque où "il n’y avait pas encore de tels facteurs anthropologiques comme les émissions (de gaz à effet de serre)".

Pas "de conflits" dans la région

Le président russe s’exprimait dans le cadre du forum sur l’Arctique organisé dans la ville d’Arkhangelsk, face à ses homologues finlandais et islandais. Il a longuement souligné l’enjeu stratégique majeur que représente cette région et a mis en avant les ambitions de la Russie: "permettre la création d’infrastructures modernes, de mettre en valeur les ressources, de développer les bases industrielles" de l’Arctique, rapporte Le Figaro.

Accusé de renforcer la présence militaire de la Russie en Arctique, qui abriterait 30% des réserves mondiales de gaz et 13% des réserves de pétrole, Vladimir Poutine a martelé qu’il n’y avait pas "de potentiel de conflit" dans la région, rappelant que "le droit international définit clairement" les zones économiques de chacun des pays riverains.

Mélanie Rostagnat avec AFP