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Poutine veut "éviter un affrontement mondial" mais prévient que ses forces nucléaires sont "en alerte"

Vladimir Poutine - Image d'illustration

Vladimir Poutine - Image d'illustration - Gavriil GRIGOROV / SPUTNIK / AFP

Le président russe, fraîchement réinvesti pour un cinquième mandat à la tête de la fédération de Russie, a rendu hommage aux soldats soviétiques tombés lors du second conflit mondial.

Une prise de parole toujours extrêmement scrutée. Lors de son discours sur la place Rouge pour la parade militaire du 9 mai, en pleines tensions liées au conflit en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a indiqué que les forces nucléaires stratégiques de son pays sont "toujours" prêtes au combat.

"La Russie fera tout pour éviter un affrontement mondial. Mais, dans le même temps, nous ne permettrons pas que l'on nous menace. Nos forces (nucléaires) stratégiques sont toujours en alerte", a déclaré le président russe.

Plus de 9.000 militaires, selon les médias russes, des véhicules blindés, des lanceurs de missiles et des avions y ont notamment pris part.

"Période difficile"

Signe d'une rupture avec l'Occident toujours plus profonde, il a récemment ordonné la tenue d'exercices nucléaires tactiques, impliquant des troupes stationnées près de l'Ukraine, en réponse à des "menaces" occidentales visant la Russie.

Jeudi, Vladimir Poutine a accusé l'Occident de vouloir "oublier les leçons" de la Seconde guerre mondiale et affirmé que Moscou, qui se présente comme un contrepoids à l'influence anglo-saxonne, rejetait "la prétention à l'exclusivité" de tout gouvernement ou alliance.

Puis il a réaffirmé, comme lors de son discours d'investiture cette semaine, que la Russie, en plein conflit contre l'Ukraine, vivait une "période difficile". "Le destin de la patrie et son avenir dépendent de chacun de nous", a-t-il lancé, en saluant les "héros" qui combattent pour Moscou sur le front.

Vladimir Poutine, 71 ans, présente l'assaut contre Kiev comme un conflit existentiel et promet à chaque occasion la "victoire" à ses concitoyens dans un combat contre un gouvernement ukrainien présenté comme "néo-nazi".

Le chef du Kremlin mobilise de longue date la mémoire de la Seconde guerre mondiale - qui a fait 27 millions de morts côté soviétique - pour se présenter en héritier de la puissance de l'URSS et légitimer son propre pouvoir.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV