BFMTV
Russie

Les Ukrainiens accusent les Russes d'avoir tué 7 civils dont un enfant en train d'évacuer près de Kiev

Une personne fuyant les combats passe devant des voitures détruites et abandonnées à Irpin, au nord de Kiev, le 12 mars 2022

Une personne fuyant les combats passe devant des voitures détruites et abandonnées à Irpin, au nord de Kiev, le 12 mars 2022 - Sergei SUPINSKY © 2019 AFP

Ces personnes tentaient de quitter le village de Peremoha pour rejoindre celui de Gostroluchchia, à environ 36 km des faubourgs nord-est de Kiev.

Les civils ukrainiens ne cessent d'être des victimes collatérales. Ce vendredi, les soldats russes ont tiré sur des civils qui empruntaient un couloir d'évacuation près de Kiev, tuant 7 personnes dont un enfant, ont affirmé samedi les services de renseignement militaire ukrainiens sur Facebook.

"Les Russes ont tiré sur une colonne de femmes et d'enfants dans la région de Kiev", a indiqué cette source, expliquant que ces civils étaient en train d'être évacués par un couloir approuvé à l'avance entre les belligérants.

--

Ces personnes tentaient de quitter le village de Peremoha pour rejoindre celui de Gostroluchchia, à environ 36 km des faubourgs nord-est de Kiev.

Ce samedi, l'information a été évoquée par Igor Zhovka, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, interrogé par BFMTV. Ce dernier estime que "les Russes ne respectent pas leurs engagements envers les civils" et qu'un "convoi humanitaire a été l’objet de tirs, 7 personnes sont mortes." 

"Le bilan de cet acte brutal est de 7 morts. L'un d'eux est un enfant", ont ajouté les services de renseignement militaire, indiquant ne pas avoir encore de bilan du nombre de blessés.

"Après les tirs, les occupants ont forcé le reste de la colonne à retourner au village de Peremoha et ne les ont pas laissés sortir du village", ont-ils encore affirmé. "Désormais, il est presque impossible d'établir le contact avec eux et de fournir une aide humanitaire et médicale", ont-ils poursuivi.

--

Les forces russes ne cessent de resserrer l'étau sur Kiev. Elles continuent par ailleurs les bombardements sur d'autres villes ukrainiennes, touchant notamment plusieurs hôpitaux à Mykolaïv et la cité portuaire stratégique de Marioupol, déjà dévastée par près de deux semaines de siège.

Mercredi, un hôpital pédiatrique et une maternité avaient été touchés dans cette ville du sud-est, faisant trois morts et de nombreux blessés. Ces attaques touchant des civils ont suscité une nouvelle vague d'accusations selon lesquels la Russie commet des crimes de guerre.

Vladimir Poutine a en retour accusé samedi les forces ukrainiennes de "violations flagrantes" du droit humanitaire, lors d'un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. Des accusations qualifiées de "mensonges" par la présidence française.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV