Les sanctions envers la Russie "vont avoir un effet boomerang sur l'Europe"
Vers une Guerre froide entre la Russie et l'Union Européenne? Le sommet de crise qui a réuni le nouveau Premier ministre ukrainien, et 28 autres dirigeants de l'Union européenne, jeudi, s'est transformé en une confrontation diplomatique entre la Russie et Bruxelles.
A l'issue de cette réunion, François Hollande a annoncé les sanctions prises "à l'unanimité" par les pays-membres. Il s'agit de sanctions purement politique, à l'image de celle de suspendre les réunions de préparation du sommet du G8 qui doit se tenir mi-juin à Sotchi, en Russie. Le chef de l'Etat a cependant ajouté "qu'en cas d'aggravation de la situation" d'autres sanctions pourraient être prises, notamment d'ordre économique.
Si la Russie riposte, "il y aura un prix à payer par l'UE"
A l'évocation de ces menaces de sanctions économiques, le député russe et président de la commission russe des Affaires étrangères, Alexeï Pouchkov s'est montré ferme. Il a précisé que dans le cas où des sanctions économiques seraient appliquées à l'encontre du territoire russe, ces "sanctions iraient des deux côtés".
Le député a en effet rappelé que "l'Union européenne commerce énormément avec la Russie, à hauteur de 460 milliards de dollars" et que "de grandes compagnies européennes sont installées en Russie". Inversement, Alexeï Pouchkov a précisé que "la Russie, elle, n'a pas beaucoup d'activités économiques, commerciales et d'investissement en Europe". En clair: l'Union européenne aurait plus à perdre de telles sanctions.
Enfin, Alexeï Pouchkov a laissé la porte ouverte à une résolution de cette crise, devenue mondiale, en affirmant que "personne en Russie ne souhaite la guerre avec l'Ukraine".