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Russie

Joe Biden emploie pour la première fois le terme "génocide" pour évoquer la situation en Ukraine

Le président des États-Unis Joe Biden a parlé, pour la toute première fois, de "génocide" pour évoquer la situation en Ukraine.

Joe Biden a semblé accuser mardi l'armée russe de "génocide" en Ukraine, utilisant pour la première fois ce terme afin de qualifier la situation dans le pays envahi par Moscou.

"Le budget de votre famille, votre capacité à faire votre plein d'essence, rien de tout cela ne devrait dépendre du fait qu'un dictateur déclare la guerre et commet un génocide à l'autre bout du monde", a déclaré le président américain lors d'un déplacement dans l'Iowa consacré à la lutte contre l'inflation.

"70% de la hausse des prix vient de la hausse des prix de l'essence"

La hausse des prix à la consommation a atteint en mars son rythme le plus rapide depuis décembre 1981, à 8,5% sur un an, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié mardi par le département du Travail.

Joe Biden a déploré la flambée inflationniste supplémentaire causée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, assurant que "70% de la hausse des prix en mars vient de la hausse des prix de l'essence de (Vladimir) Poutine".

Le département du travail avait précisé dans son communiqué que "l'indice de l'essence a augmenté de 18,3% en mars (par rapport à février) et représentait plus de la moitié de la hausse générale des prix sur un mois".

"L'invasion de l'Ukraine par Poutine a fait grimper les prix de l'essence et des denrées alimentaires dans le monde entier", a encore déclaré le président démocrate. L'opposition républicaine, notamment, reproche à Joe Biden d'avoir une politique économique qui alimente l'inflation.

Dans la soirée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué les mots employés par Joe Biden. "Les vrais mots d’un vrai dirigeant", a-t-il écrit sur Twitter.

"Appeler les choses par leur nom est essentiel pour tenir tête au mal. Nous sommes reconnaissants de l'aide américaine fournie jusqu'à présent et nous avons un besoin urgent de plus d'armes lourdes pour empêcher de nouvelles atrocités russes", a-t-il ajouté.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV