Guerre en Ukraine: les États-Unis dénombrent "9000 morts" pour le groupe Wagner depuis un an

La Maison Blanche estime que l'offensive en Ukraine a fait au moins 30.000 victimes chez les mercenaires du groupe russe Wagner, dont 9000 morts. Parmi eux, de nombreux anciens détenus.

Au moins 9000 mercenaires du groupe russe Wagner sont morts dans les combats en Ukraine depuis le début du conflit il y a près d'un an, a indiqué vendredi la Maison Blanche, dans des propos rapportés par Reuters. Un chiffre non confirmé par les Russes.

Au total, le Pentagone estime que le conflit en Ukraine a fait 30.000 victimes dans les rangs du groupe Wagner, dont 9000 morts au front. La moitié de ces morts sont survenues depuis la mi-décembre, estime un porte-parole du Conseil de sécurité nationale, citant des services de renseignement américains.

Les États-Unis estiment que 90% de ces hommes tués au combat sont d'anciens détenus recrutés dans les prisons russes, a indiqué le porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison-Blanche John Kirby lors d'un échange avec la presse.

L'évaluation du nombre de morts dans le camp russe comme ukrainien reste complexe, alors que le conflit, débuté il y a près d'un an, se poursuit.

Wagner continue de recruter des détenus, selon Washington

John Kirby estime que le groupe continue de s'appuyer fortement sur les détenus pour constituer ses troupes, en échange de leur liberté. Il contredit ainsi les récents propos du patron de cette organisation paramilitaire privée.

Evguéni Prigojine avait déclaré dans un communiqué de presse le 9 février que le recrutement de détenus pour le groupe paramilitaire privé Wagner s'était "complètement arrêté".

Le chef du groupe a revendiqué vendredi la prise d'une localité ukrainienne située au nord de Bakhmout, théâtre de la plus longue bataille dans le Donbass depuis un an.

Le groupe paramilitaire Wagner, créé en 2014, connaît une influence grandissante avec le conflit en Ukraine. Il a notamment joué un rôle important dans la prise de la ville ukrainienne Soledar, premier succès pour les forces russes depuis plusieurs mois.

Juliette Desmonceaux avec Reuters