BFMTV
Russie

Attentat de Moscou: un neuvième suspect placé en détention provisoire

Lutfulloi Nazrimad, suspecté d'avoir participé à l'attentat de Moscou, au tribunal de district de Basmanny le 29 mars 2024

Lutfulloi Nazrimad, suspecté d'avoir participé à l'attentat de Moscou, au tribunal de district de Basmanny le 29 mars 2024 - Handout / MOSCOW CITY COURT PRESS SERVICE / AFP

Les autorités judiciaires russes ont annoncé la mise en détention provisoire d'un neuvième suspect dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Moscou.

Une neuvième personne accusée d'être impliquée dans l'organisation de l'attentat de Moscou revendiqué Daesh a été placée en détention, a annoncé la justice russe vendredi 29 mars.

Nazrimad Loutfoulloï, est originaire du Tadjikistan, une ancienne république soviétique d'Asie centrale, tout comme les assaillants présumés. Les autorités n'ont pas précisé le rôle qu'il est accusé d'avoir joué. Sa détention provisoire court au moins jusqu'au 22 mai.

Moscou fait toujours le lien avec l'Ukraine

L'attentat du Crocus City Hall est le plus meurtrier en Russie depuis une vingtaine d'années, et le pire revendiqué par Daesh sur le sol européen. Le groupe jihadiste a confirmé vendredi l'arrestation de quatre de ses membres, qu'il désigne comme les auteurs de l'attentat.

Malgré cette revendication jihadiste claire, les autorités russes persistent à tracer un lien avec l'Ukraine, pays qu'elles ont envahi il y a plus de deux ans.

Jeudi, le Comité d'enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles, a affirmé que les auteurs de l'attentat avaient des "liens avec les nationalistes ukrainiens" et avaient reçu d'"importantes" sommes d'argent en provenance d'Ukraine.

Le président Vladimir Poutine avait lui-même affirmé que les assaillants présumés tentaient de fuir vers l'Ukraine au moment de leur arrestation.

Le directeur des services de sécurité russes (FSB), Alexandre Bortnikov, a lui accusé les services secrets ukrainiens et occidentaux d'avoir "facilité" l'attentat.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, un proche allié de la Russie, a donné une autre version, assurant que les assaillants avaient initialement essayé de fuir vers son pays.

F.B. avec AFP