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Attentat de Moscou: la France demande à la Russie de "cesser toute instrumentalisation" contre l'Ukraine

Le ministère des Armée Sébastien Lecornu, le 27 février 2024 aux Invalides, à Paris

Le ministère des Armée Sébastien Lecornu, le 27 février 2024 aux Invalides, à Paris - THOMAS SAMSON / POOL / AFP

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu s'est entretenu ce mercredi 3 avril avec son homologue russe Sergueï Choïgou, comme l'a annoncé le ministère. Leur premier échange depuis octobre 2022.

Un premier échange après de longs mois. Ce mercredi 3 avril, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a échangé avec son homologue russe, Sergueï Choïgou, dans un double contexte d'attentat à Moscou et de guerre en Ukraine.

Cet appel, qui s'inscrit dans la foulée de l'attaque meurtrière revendiquée par Daesh, a été l'occasion pour la France de rappeler sa "ferme condamnation" et sa "solidarité", comme l'explique un communiqué du ministère des Armées.

"(Sébastien Lecornu) a confirmé que la France ne disposait d'aucune information permettant d'établir un lien entre cet attentat et l'Ukraine. Il a appelé la Russie à cesser toute instrumentalisation", peut-on lire dans ce message.

Rappel du soutien face à l'"agression" Russe

La réaction de Sergueï Choïgou aux déclarations françaises, n'est, elle, pas précisée dans le communiqué. De plus, les agences officielles russes ne font, à ce stade, pas part de cet échange.

Le 25 mars, Moscou a affirmé que les auteurs de l'attentat "se dirigeaient vers l'Ukraine" pour fuir après leur attaque. Un message immédiatement réfuté par Volodymyr Zelensky, qui a accusé Poutine de "tenter de rejeter la responsabilité" sur l'Ukraine dans ce contexte de guerre.

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L'entretien entre Sebastien Lecornu et le ministre russe a également été l'occasion pour la France de rappeler qu'elle condamne "sans réserve la guerre d'agression que la Russie a lancé en Ukraine". Paris a rappelé que son soutien à Kiev serait maintenu "aussi longtemps et aussi intensément que nécessaire".

Patrick Sauce et Tom Kerkour