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Asie

Première trace du nuage de Fukushima détectée en France

Un Zeppelin mesurant la qualité de l'air au-dessus de Paris. Les premières traces du panache émis par la centrale japonaise de Fukushima ont été relevées en France, a annoncé samedi l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). /Ph

Un Zeppelin mesurant la qualité de l'air au-dessus de Paris. Les premières traces du panache émis par la centrale japonaise de Fukushima ont été relevées en France, a annoncé samedi l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). /Ph - -

PARIS (Reuters) - Les premières traces du panache émis par la centrale japonaise de Fukushima ont été relevées en France, a annoncé samedi...

PARIS (Reuters) - Les premières traces du panache émis par la centrale japonaise de Fukushima ont été relevées en France, a annoncé samedi l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Une première mesure positive a été obtenue par le laboratoire spécialisé de l'institut sur un prélèvement d'air effectué du 21 au 24 mars au sommet du Puy de Dôme, précise-t-il dans un communiqué.

La concentration d'iode 131 ainsi mesurée "correspond à un niveau de trace dans l'atmosphère et ne représente aucun danger environnemental ou sanitaire", ajoute-t-il.

L'institut estime que l'arrivée de la "masse d'air faiblement contaminée" a "probablement" eu lieu au cours de la journée du 24 mars.

Les autres radionucléides présents dans les rejets de l'accident de Fukushima, notamment le césium 137, n'ont pas été détectés dans le prélèvement d'air du Puy de Dôme, "car leur concentration dans l'air reste encore inférieure aux limites de détection".

Tous les autres résultats de mesure des prélèvements d'air sur les autres stations de l'IRSN sont "inférieurs aux limites de détection", précise l'institut.

Pour la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), le résultat publié par l'IRSN et peut-être par d'autres laboratoires européens "sous-évalue très probablement le niveau réel de la contamination".

"En effet, l'air a été échantillonné à partir d'un filtre à aérosols qui ne permet pas de piéger l'iode présent dans l'air sous forme gazeuse", écrit-il dans un communiqué.

Or, la CRIIRAD considère que l'iode gazeux "pourrait constituer une part importante, probablement majoritaire, de l'iode radioactif présent".

Gérard Bon, édité par Jean-Philippe Lefief