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Pakistan

Quand les talibans recrutent des jihadistes via Facebook

Les talibans ne doutent de rien : ils recrutent sur Facebook.

Les talibans ne doutent de rien : ils recrutent sur Facebook. - -

Les talibans avaient ouvert une page pour recruter de nouveaux combattants. Mais Facebook l'a fermée, arguant que leurs règles "interdisent toute déclaration directe de haine et toute promotion du terrorisme".

Recruter des terroristes sur Facebook... les talibans ont essayé en ouvrant une page, Umar Media TTP, officiellement une chaîne de télévision cherchant à recruter des "journalistes".

"Umar Media est fier d'annoncer des offres d'emplois en ligne pour l'édition de vidéos, des traductions, le partage, l'envoi et la réception de fichiers", soulignait le premier commentaire rédigé par les administrateurs fin octobre. En réalité, les talibans tentaient de recruter de nouveaux membres pour grossir leurs rangs au Pakistan.

Facebook a donc supprimé la page, arguant que ses règles "interdisent toute déclaration directe de haine, toute attaque contre des individus ou des groupes, et toute promotion du terrorisme".

Une action entreprise peu de temps après l'annonce de SITE, un groupe de surveillance d'Internet basé aux États-Unis, indiquant que sur la page Umar Media TTP que celle-ci utilisait Facebook comme outil de "recrutement".

Une nouvelle page déjà en ligne

Mais les talibans ne se sont pas laissés démonter. Une nouvelle page du même nom a été mise en ligne, toujours sur Facebook, mardi 12 décembre. Si l'ancienne, créée en septembre dernier, disposait de quelques 270 "J'aime", la nouvelle n'en obtient que 15... pour le moment.

Facebook devrait sans doute la (re)supprimer rapidement. D'autant plus que le réseau social s'était vanté, un peu plus tôt, de posséder "une importante équipe d'enquêteurs professionnels, à la fois aux États-Unis et à l'étranger, qui veillent à faire appliquer (nos) règles".

Le porte-parole du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), Ehsanullah Ehsan, avait indiqué à l'AFP ce mois-ci que le groupe utilisait "temporairement" la page Facebook "pour répondre à ses besoins" avant de lancer son propre site internet.

Fin novembre, le TTP avait revendiqué la tentative d'assassinat contre Hamid Mir, journaliste pakistanais de renom, en plaçant une bombe sous sa voiture.