Pakistan: 28 morts dans une attaque à l'aéroport de Karachi

Des hommes armés ont attaqué le principal aéroport du Pakistan, dans la nuit de dimanche à lundi. L'attaque a duré douze heures et fait 28 morts dont une dizaine d'assaillants et des employés de l'aéroport.

L'assaut taliban a duré 12 heures. Les autorités ont annoncé, lundi, la fin de l'attaque de l'aéroport international de Karachi, le plus important du Pakistan, qui a fait, selon elles, au moins 28 morts, dont dix assaillants.

Cet assaut sanglant, qui s'est achevé en fin de matinée par la mort des assaillants, confirme la fragilité de la situation sécuritaire dans le pays et ses défaillances en la matière.

Les vols devraient toutefois reprendre vers 16 heures locales (11 heures GMT), a annoncé un porte-parole de l'Aviation civile, Abid Ali Khan. L'assaut, revendiqué par le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), le principal groupe rebelle du pays, avait été lancé vers 23 heures locales (18 heures GMT) dimanche soir.

Une guérilla sanglante depuis 2007

Il s'est achevé douze heures plus tard, vers 11 heures, a annoncé le porte-parole des Rangers, la force paramilitaire dépêchée avec l'armée pour neutraliser les assaillants. "L'attaque est finie, nous avons éliminé tous les assaillants de la zone", a déclaré sur place à la presse ce porte-parole, Sibtain Rizvi.

L'assaut a fait 28 morts, dont dix assaillants et de nombreux employés de l'aéroport. "Notre travail est terminé", a ajouté Sibtain Rizvi.

Le TTP mène depuis 2007 une sanglante guérilla contre le gouvernement d'Islamabad qu'il accuse d'être pro-occidental. Son porte-parole, Shahidullah Shahid, a déclaré en revendiquant l'attaque que celle-ci était destinée à "venger la mort de Hakimullah Mehsud", chef du TTP tué en novembre dernier par un tir de drone américain. L'assaut a eu lieu alors que des négociations entreprises par le gouvernement pakistanais avec le TTP sont dans l'impasse.

Selon des responsables locaux, les assaillants auraient pénétré dans l'enceinte de l'aéroport international par au moins deux côtés, et notamment en cisaillant une clôture grillagée de l'ancien terminal, qui n'est plus utilisé par les passagers mais abrite des bureaux, des ateliers et des hangars.

A. D. avec AFP