La Corée du Nord menace d'une attaque nucléaire, la Chine appelle à la "retenue"

Après la multiplication des provocations de Pyongyang ces derniers jours, la Chine, allié historique de la Corée du Nord, se retrouve dans une posture délicate.

La tension monte d’un cran autour de la péninsule coréenne. Pékin, seul allié de poids de la Corée du Nord, a appelé ce vendredi au "calme et à la retenue" après que Pyongyang a brandi le spectre d'une "guerre thermonucléaire".

Ce vendredi, le régime nord-coréen a fait savoir qu'il considérait désormais comme nuls et non avenus "tous les accords de non-agression entre le Nord et le Sud" et a décidé de "couper le téléphone rouge" mis en place entre les deux pays.

Pyongyang a également menacé les Etats-Unis d'une "frappe nucléaire préventive". Ce à quoi les Etats-Unis ont répondu qu'il étaient "tout à fait capables" de se défendre. Un influent sénateur américain, le démocrate Bob Menendez, a prévenu que toute frappe nucléaire nord-coréenne serait "du suicide", qualifiant cette menace d'"absurde".

La Chine, allié historique

L'armée "est prête à mener une guerre totale", a lancé le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Un. Le leader réagissait aux sanctions prononcées ce jeudi par le Conseil de sécurité de l’ONU. Des sanctions votées par la Chine à l'issue d'âpres négociations avec Washington.

La Chine ne souhaite pas l'effondrement du régime nord-coréen et appelle à la reprise des pourparlers à Six (les deux Corée, Russie, Chine, Etats-Unis, Japon) sur le programme nucléaire de Pyongyang. Des négociations qui sont au point mort, a estimé ce vendredi Hua Chunying, la porte parole de la diplomatie chinoise, reprenant la phraséologie habituelle de Pékin sur la question.

Une position délicate

Confiant l'"inquiétude" de Pékin, Hua Chunying, a assuré que la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU prévoyant de nouvelles sanctions contre Pyongyang, était "équilibrée".

"La Chine appelle toutes les parties concernées à conserver leur calme, à faire preuve de retenue et à s'abstenir de toute action susceptible d'aggraver les tensions", a déclaré Hua Chunying.

En février dernier, Pyongyang avait mené un troisième essai nucléaire, fortement décrié dans le monde entier.

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A.D. avec AFP