BFMTV
Asie

L'Asie célèbre l'année du Singe

Un macaque tend sa patte vers son entraîneur, dans l'école de dressage du zoo de Dongying, dans la province chinoise du Shandong, le 26 janvier 2016

Un macaque tend sa patte vers son entraîneur, dans l'école de dressage du zoo de Dongying, dans la province chinoise du Shandong, le 26 janvier 2016 - Wang Zhao - AFP

Dans leurs tuniques à volants, les macaques se lancent dans des sauts périlleux arrière ou répondent, doigt levé, à des problèmes de calcul sous les cris joyeux du public. Avec l'année du Singe qui commence ce lundi en Chine et dans le reste de l'Asie, les spectacles de primates ont de beaux jours devant eux.

Une école avec des singes

Mais la voix des défenseurs des animaux en Chine se fait de plus en plus forte et pourrait bien inquiéter les promoteurs de ces divertissements.

"C'est comme une école pour les humains, mais avec des singes", se défend Takeshi Soma, le maître d’œuvre japonais de l'école de dressage de singes installée dans le zoo de Dongying, une ville du Shandong (est de la Chine), où il leur apprend à danser la valse et jouer de la batterie.

Souma Takeshi, l'entraîneur japonais de l'école de dressage de singes du zoo de Dongying, le 26 janvier 2016 dans la province chinoise du Shandong, dans l'est de la Chine
Souma Takeshi, l'entraîneur japonais de l'école de dressage de singes du zoo de Dongying, le 26 janvier 2016 dans la province chinoise du Shandong, dans l'est de la Chine © Wang Zhao - AFP

Avec lui, une douzaine de macaques venus des montagnes enneigées près de Tokyo, ont été formés individuellement par une équipe de dresseurs.

"Cette forme de dressage est une première en chine", dit-il dans son survêtement, tout en observant le personnel en costume à paillettes habiller les singes de tuniques multicolores avant le spectacle.

Un endroit unique

Quatre macaques imitent un groupe de rock, l'un d'eux jouant la star, avec nœud papillon rouge et faux micro rose.

Mais à la répétition, l'un des singes a quitté nonchalamment la scène sur ses quatre pattes, après à peine quelques coups de baguettes sur sa batterie miniature, tandis qu'un autre jetait au sol sa guitare en plastique avant de prendre précipitamment la tangente.

"Nos singes ne nous obéissent pas très bien. Mais c'est justement ça qui est drôle: des singes naturels qui restent eux-mêmes", dit Soma.

A.-F. L. avec AFP