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Japon: le rejet en mer d'eau de Fukushima suspendu "par précaution" après un séisme

Tepco a commencé le 28 février une nouvelle opération de déversement dans l'océan Pacifique d'eau stockée sur le site de la centrale, traitée au préalable pour éliminer la plupart de ses substances radioactives.

L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi a annoncé ce vendredi 15 mars avoir suspendu "par précaution" son processus de rejet en mer d'eau traitée du site, après un séisme de magnitude 5,8 qui a frappé à proximité.

L'opération devait se terminer ce dimanche, selon le calendrier initial. Après le séisme survenu vendredi à 0h14 heure japonaise (jeudi 16h14 à Paris) au large des côtes du département de Fukushima, qui n'a pas provoqué de tsunami, "nous avons pu confirmer à distance qu'il n'y avait pas d'anomalies" sur les installations pour diluer l'eau tritiée et l'évacuer dans l'océan, a indiqué Tepco sur le réseau social X.

Mais "par précaution, nous avons suspendu les opérations de ces installations, conformément aux protocoles opérationnels prédéfinis", a ajouté Tepco.

Un chantier colossal

Peu après le séisme, l'Autorité japonaise de sûreté nucléaire (NRA) a indiqué sur son site qu'aucune anomalie n'avait été détectée sur les installations nucléaires à Fukushima.

Située au bord de l'océan Pacifique, la centrale de Fukushima Daiichi a été dévastée en 2011 par un gigantesque tsunami provoqué par un séisme sous-marin de magnitude 9,0 au large de Fukushima. Cette centrale est désormais en cours de démantèlement, un chantier colossal et extrêmement complexe qui devrait encore durer plusieurs décennies.

La Chine a vivement critiqué le rejet en mer d'eau traitée de la centrale, bien que ce processus ait été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

A.G avec AFP