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Japon : le David de Michel-Ange doit-il mettre un slip ?

Certains Japonais goûtent peu à cette réplique du David de Michel-Ange.

Certains Japonais goûtent peu à cette réplique du David de Michel-Ange. - -

SUR LES INTERNETS - Des habitants d'une bourgade japonaise veulent mettre un slip à une réplique de la célèbre sculpture David de Michel-Ange, qu'ils jugent indécente.

Les Japonais sont en passe de rhabiller l'un des hommes nus les plus célèbres au monde : la monumentale sculpture en marbre blanc du David, de Michel-Ange... ou plutôt sa réplique.

Un homme d'affaires japonais a offert l'été dernier à la petite ville d'Okuizumo, dans l'Ouest du pays, deux reproductions de cinq mètres de haut du David de Michel-Ange et de la Venus de Milo. Les deux sculptures ont été érigées dans un parc public, où est installée une aire de jeux pour enfants.

Oui mais voilà, David est nu, et cela choque bon nombre de résidents, plus choqués qu'admiratifs devant la perfection de son anatomie, et la beauté de ce chef-d'oeuvre de la Renaissance. "Ils disent aux élus municipaux que leurs enfants ont peur des statues, qui sont énormes et sont apparues sans crier gare cet été", explique un employé municipal, Yoji Morinaga. "Ces statues représentent des personnes nues, un style artistique très rare dans notre région. Des gens pensent que ce n'est pas bon pour leurs enfants."

Les autorités tiennent bon

L'affaire est tant envenimée que certains ont même demandé aux autorités à ce qu'on sculpte un slip à David, selon le quotidien Yomiuri Shimbun.

Les responsables municipaux ont toutefois bon espoir que les résidents finissent par apprécier ces sculptures, qui seraient indéniablement utiles pour l'instruction artistique des enfants - et des plus grands -, et pour attirer des touristes.

La statue originale de David, sculptée au début du XVIe siècle par Michel-Ange, se trouve à la Galleria dell'Accademia de Florence, au Nord de l'Italie. Celle de la Venus de Milo, découverte en 1820 sur l'île grecque de Mélos, est au musée du Louvre à Paris.

A. G. avec AFP