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Inde: ils escaladent un centre d'examen pour aider les candidats

Des dizaines de personnes en train d'escalader les murs d'un centre scolaire dans l'Etat de Bihar en Inde

Des dizaines de personnes en train d'escalader les murs d'un centre scolaire dans l'Etat de Bihar en Inde - Capture d'écran AFPTV

VIDÉO - La police indienne a annoncé dimanche un millier d'arrestations après la diffusion à la télévision d'images de personnes accrochées aux fenêtres d'un centre d'examen scolaire situé dans l'Etat du Bihar.

La scène est surréaliste. La semaine dernière, alors que des élèves étaient en train de passer l'équivalent du baccalauréat dans un centre d'examen situé dans l'Etat du Bihar en Inde, des dizaines de personnes ont escaladé les murs de l'établissement afin de souffler les bonnes réponses aux candidats.

Les images montrant ces Indiens armés de téléphones portables et d'antisèches accrochées aux fenêtres d'un immeuble de quatre étages n'ont pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux, et de la télévision.

Des parents et des enseignants

Sur d'autres images, on voit même du personnel scolaire et des policiers observer sans réagir la même scène dans plusieurs centres d'examen. De quoi exaspérer les autorités locales, qui ont procédé dimanche à un millier d'arrestations.

Placés en détention provisoire, les tricheurs et leurs complices doivent s'acquitter d'une caution de 2.000 roupies (30 euros) au minimum pour recouvrer la liberté, a indiqué un haut responsable de la police du Bihar, Gupteshwar Pandey. "La moitié d'entre eux sont des parents et des enseignants, les autres des amis et des membres de la famille", a-t-il déclaré.

"Une honte"

Sur Twitter, les réactions ne sont pas à la rigolade. Avec le mot-clé "BiharCheating" (Bihar-tricherie), des internautes pointent du doigt "une honte générale pour tous les étudiants indiens" ou encore, plus métaphorique, cette tricherie massive est assimilée à "un poisson mort qui pollue l'eau entière".

La pratique serait en fait monnaie courante dans la région. "Il y a 1,4 million de candidats. Si l'on compte trois ou quatre complices par candidat, cela revient à gérer 6 ou 7 millions de personnes", déplore Pk Shahi, le ministre de l'Education de l'Etat du Bihar, qui confesse qu’aucun examen de la région ne s’est déroulé sans fraude.

M.G.