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Asie

Inde : la communauté sikh laisse éclater sa colère contre les Etats-Unis

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Après la fusillade d'Oak Creek, la communauté sikh en Inde s'en prend aux symboles des Etats-Unis et menace de rompre toutes relations diplomatiques. Au sommet de l'Etat indien, la réaction du Premier ministre est plus mesurée.

Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, s'est dit lundi "profondément choqué et attristé" par la fusillade la veille dans un temple sikh aux Etats-Unis, qui a fait au moins sept morts, dimanche 5 août. "Le fait que cet acte de violence gratuite ait visé un lieu de culte religieux est particulièrement douloureux", a déclaré M. Singh, lui-même sikh, dans un communiqué. Le Premier ministre indien espère que les Etats-Unis feront tout ce qui est en leur pouvoir pour trouver les auteurs de ce crime.

La piste d'un terrorisme intérieur privilégiée

Les enquêteurs fédéraux du FBI étaient à pied d'œuvre ce lundi pour tenter de déterminer le mobile du tireur qui a attaqué des fidèles dans un temple sikh dimanche à Oak Creek, dans le Wisconsin (nord des Etats-Unis), tuant au moins six personnes avant d'être lui-même abattu par la police.

"Le FBI enquête pour déterminer si cette affaire pourrait relever du terrorisme intérieur, mais aucun mobile n'a été déterminé à cette heure," a indiqué dans un communiqué Teresa Carlton, chargée de l'enquête du FBI.

Selon des responsables s'exprimant sous couvert d'anonymat, des tatouages sur le corps du tireur et certains détails de sa biographie conduisent les enquêteurs à penser qu'il pourrait s'agir d'un acte de "terrorisme intérieur". 

Le tireur, un homme blanc d'une trentaine d'années, selon des témoins cités par les médias locaux, a ouvert le feu à 10h30 (15h30 GMT) aux abords de ce temple où avaient commencé à converger aux premières heures de la matinée plusieurs dizaines de fidèles devant assister à une cérémonie religieuse.