De moscou à nice, le rail mène à nouveau grand train

NICE (Reuters) - L'arrivée du Moscou-Nice, samedi sur la Côte d'Azur, marque le retour entre la France et la Russie de la grande tradition des trains de luxe internationaux, très en vogue au cours des siècles passés.

Cette liaison, prisée au XIXe siècle, au temps de la Russie impériale, s'avance à terme en concurrente de l'Orient-Express, dernier symbole de ces trains de grands luxe qui sillonnent l'Europe de part en part.

Parti jeudi après-midi de la capitale russe, le Moscou-Nice est attendu samedi à 19h12 en gare de Nice après un périple de 3.300 kilomètres. Entre Moscou et Nice, le train a traversé Minsk, Varsovie, Prague, Vienne ou encore Gênes au long d'un voyage en 22 étapes d'une durée de 52 heures.

La renaissance de cette liaison ferroviaire historique a été célébrée jeudi à Moscou, où un orchestre a joué des chansons d'Edith Piaf dans leurs versions russe et française.

"C'est un jour de fête, le retour d'une grande tradition de voyages transfrontaliers par le rail, la marque incontestable de l'attachement de la Russie pour la Côte d'Azur", a dit au moment du départ le vice-président de la société des chemins de fer russes (RZD), Mikhaïl Akoulov.

A bord de ce train de grand luxe, composé de 12 wagons-passagers et deux wagons-restaurant, l'aller simple en seconde classe coûte 300 euros. Pour un aller-retour en première classe, dans un compartiment de luxe avec grand lit "matrimonial", télévision et tout le confort d'un appartement, il faut compter 1.200 euros.

Un aller-retour par semaine est pour l'instant prévu pour cette liaison qui devrait prochainement monter en puissance et atteindre quatre à cinq rotations par semaine.

Pierre Thébault, édité par Grégory Blachier