BFMTV
Corée du Nord

Nouveaux tirs d'essai nord-coréens, inquiétude à l'ONU

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un, le 13 avril dernier.

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un, le 13 avril dernier. - -

La Corée du Nord a effectué lundi deux nouveaux tests de tir de missile de courte portée, portant leur total à six en trois jours.

En Corée du Nord, c'est de nouveau l'escalade. Pyongyang a effectué lundi deux nouveaux tests de tir de missile de courte portée, portant leur total à six en trois jours. Cette série d'essais a poussé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à s'inquiéter des risques "d'escalade dangereuse".

Ces deux tirs ont été confirmés par un porte-parole du chef d'Etat major des armées de Corée du Sud, qui ignorait s'il s'agissait de tests de missiles guidés ou de fusées tirées de lanceurs multiples.

Trois missiles de courte portée samedi

"La Corée du Nord a lancé deux projectiles lundi, un le matin et l'autre l'après-midi", a déclaré le porte-parole.

La Corée du Nord a lancé trois missiles de courte portée samedi, et un quatrième dimanche, à partir de sa côte orientale et vers la mer du Japon, probablement dans le cadre de manoeuvres militaires, selon la Corée du Sud.

De tels tirs se sont déjà produits mais ils surviennent cette fois après une période de très forte tension sur la péninsule coréenne, causée par une nouvelle vague de sanctions de la communauté internationale vis-à-vis de Pyongyang, après un tir de fusée et un 3e essai nucléaire.

Le porte-parole du ministère a refusé d'identifier ces missiles, mais il pourrait s'agir, selon la presse sud-coréenne, de missiles sol-sol KN-02, dont la portée peut attendre 160 km.

Pour Pyongyang: "l'entraînement militaire est un droit intouchable"

Pyongyang a estimé lundi que "l'entraînement militaire (...) est un droit intouchable d'une nation souveraine", dans un communiqué publié par le Comité pour la réunion pacifique de la Corée.

Le Nord estime que la véritable provocation provient de la Corée du Sud et des Etats-Unis, qui ont conduit ces dernières semaines des manoeuvres conjointes militaires.

Il y a quelques semaines, au plus fort de la crise, Pyongyang semblait prêt à tester des missiles de moyenne portée, plusieurs engins ayant été amenés sur des pas de tir le long de la côte. Ils ont été retirés début mai, selon des observations américaines.

Washington et Séoul craignent en effet que des essais du missile de moyenne portée Musudan ne relancent les tensions.

Les Musudan ont une portée estimée à entre 2.500 et 4.000 km, une distance suffisante pour atteindre la Corée du Sud et le Japon, et éventuellement les bases américaines situées sur l'île de Guam dans le Pacifique.

Ces tirs de missiles, même de courte portée, inquiètent le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui "demeure préoccupé par les provocations et les tensions dans la péninsule coréenne, surtout étant donné les risques de mauvais calcul et d'escalade dangereuse", avait indiqué dimanche son porte-parole Martin Nesirky.


A LIRE AUSSI:

>> La Corée du Nord aurait envoyé trois missiles à courte portée

>> Corée du Nord: l'heure des provocations

M.R. avec AFP