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Corée du Nord

Le chef de l'ONU condamne un tir de missile nord-coréen, Pyongyang regrette son "attitude déplorable"

La Corée du nord a lancé un missile balistique intercontinental ce vendredi 18 novembre. (PHOTO D'ILLUSTRATION)

La Corée du nord a lancé un missile balistique intercontinental ce vendredi 18 novembre. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - JUNG YEON-JE / AFP

Antonio Guterres avait déclaré vendredi que la Corée du Nord devait "immédiatement s'abstenir" de toute nouvelle "provocation." Des propos critiqués ce dimanche par le régime nord-coréen.

La ministre nord-coréenne des Affaires étrangères a critiqué dimanche "l'attitude déplorable" du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, qui a condamné un tir récent par Pyongyang d'un missile balistique intercontinental, a annoncé l'agence étatique KCNA.

"J'exprime mon profond regret du fait que le secrétaire général de l'ONU observe une attitude vraiment déplorable, oublieuse de l'objectif et des principes de la Charte des Nations unies et de sa mission même qui est de maintenir l'impartialité, l'objectivité et l'équité sur tous les sujets", a déclaré la ministre Choe Son Hui.

Elle a ajouté que cela "prouve clairement" qu'Antonio Guterres "est une marionnette des États-Unis".

Ce lundi, le Conseil de sécurité des Nations unies va se réunir pour discuter de la situation nord-coréenne. Appelant l'organe de l'ONU à "répondre de manière appropriée", l'Union européenne a condamné "une action dangereuse, illégale et irresponsable".

Dans une déclaration publiée ce dimanche, les pays membres du G7 ont condamné "dans les termes les plus vifs le nouveau tir irresponsable de missile balistique intercontinental", dénonçant "une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies."

Mise en garde

Les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont intensifié ces derniers mois leurs manoeuvres militaires conjointes depuis que Kim Jong Un a déclaré en septembre que le statut d'Etat nucléaire de la Corée du Nord était "irréversible". Séoul et Washington ont notamment mené fin octobre et début novembre les plus grands exercices aériens communs de leur histoire.

Dimanche, la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères a rappelé que les autorités de Pyongyang avaient "récemment mis en garde le secrétaire général de l'ONU pour qu'il examine la question de la péninsule coréenne avec impartialité et objectivité".

Elle a mis en avant la politique d'"autodéfense" de la Corée du Nord "dans un environnement sécuritaire inquiétant dans la région en raison de la dangereuse coopération militaire entre les États-Unis et ses forces vassales".

"Le secrétaire général de l'ONU a pourtant rendu responsable la Corée du Nord plutôt que les États-Unis", a assuré la ministre.

A.G avec AFP