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Corée du Nord

Essai nucléaire en Corée du Nord: la communauté internationale inquiète 

Kim Jong-Un lors d'une cérémonie en l'honneur de son père et son grand-père, le 18 avril 2013

Kim Jong-Un lors d'une cérémonie en l'honneur de son père et son grand-père, le 18 avril 2013 - AFP

La Corée du Nord a mené ce vendredi un cinquième essai nucléaire. L'Agence internationale de l'énergie atomique a estimé que cet acte était "très préoccupant et regrettable". Et Barack Obama a prévenu qu'il y aurait des "conséquences graves".

La Corée du Nord a mené ce vendredi un cinquième essai nucléaire "réussi", a déclaré la télévision officielle, après l'annonce par Séoul du test le plus puissant jamais réalisé par Pyongyang.

"Nos scientifiques nucléaires ont mené un essai d'explosion nucléaire d'une tête nucléaire nouvellement mise au point, sur le site d'essais nucléaires dans le nord du pays", a déclaré une présentatrice. "Notre (...) parti a envoyé un message de félicitations à nos scientifiques nucléaires (...) pour avoir mené un essai d'explosion réussi d'une tête nucléaire", a-t-elle ajouté.

"Préoccupant et regrettable"

Si ce nouvel essai nucléaire était confirmé, cela serait "très préoccupant et regrettable", a réagi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

"Il s'agit d'une violation flagrante de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et d'un mépris total des demandes répétées de la communauté internationale. C'est un acte très préoccupant et regrettable", a déclaré le directeur de cette agence onusienne.

"L'inconscience maniaque" de Kim Jong-Un

Son voisin du sud a réagi et dénoncé "l'inconscience maniaque" du dirigeant Kim Jong-Un.

"Avec cet essai nucléaire, le régime de Kim Jong-Un ne fera que s'attirer davantage de sanctions et d'isolement (...). Une telle provocation va accélérer encore la voie vers son autodestruction", selon la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye.

"Absolument inacceptable"

Pour le Japon, cet essai est "absolument inacceptable", a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe. La Chine a fait part de sa "ferme" opposition à l'essai nucléaire par son allié nord-coréen.

"Aujourd'hui, la RPDC (nom officiel de la Corée du Nord, NDLR) a de nouveau procédé à un essai nucléaire en dépit de l'opposition générale de la communauté internationale, essai auquel le gouvernement chinois s'oppose fermement", a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué.

Des "conséquences graves", selon Barack Obama 

Barack Obama a prévenu qu'il y aurait des "conséquences graves" et appelé les dirigeants sud-coréens et japonais, a annoncé la Maison Blanche.

"Le président a indiqué qu'il poursuivrait les consultations avec nos alliés et partenaires dans les jours à venir pour s'assurer que les actions provocatrices de la Corée du Nord se heurteraient à des conséquences graves", a déclaré le porte-parole de la présidence américaine.

Plutôt que de parler d'un essai nucléaire, la Maison Blanche a évoqué "une activité sismique" survenue non loin d'un site où les Nord-Coréens conduisent des essais nucléaires. L'institut géologique américain a fait état d'une explosion de magnitude 5.3 à 19 km de Sungjibaegam, sans pouvoir préciser la nature de l'explosion. 

Le dernier essai nucléaire nord-coréen en date a eu lieu en janvier. Pyongyang avait alors annoncé avoir réussi son premier essai de bombe à hydrogène, bien plus puissante que la bombe atomique ordinaire. Le troisième essai nucléaire nord-coréen, en février 2013, était jusqu'alors considéré comme le plus puissant, dégageant une énergie estimée entre six et neuf kilotonnes.

C.H.A. avec AFP