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Chine

Une moyenne d'âge de 38 ans: la Chine va envoyer dans l'espace son plus jeune équipage

Le logo de la China Manned Space Agency (CMSA) l'agence spatiale chinoise. (photo d'illustration)

Le logo de la China Manned Space Agency (CMSA) l'agence spatiale chinoise. (photo d'illustration) - Pedro PARDO / AFP

La Chine doit envoyer ce jeudi dans l'espace son plus jeune équipage d'astronautes. Son objectif, renforcer ses connaissances en matière de vol et s'imposer davantage sur la scène spatiale face aux Américains et aux Russes.

Ce jeudi 26 octobre, la Chine doit envoyer dans l'espace son plus jeune équipage d'astronautes vers sa station spatiale Tiangong, ont annoncé des responsables, avec l'ambition de renforcer ses connaissances en matière de vol habité face aux Américains et Russes.

Une expérience précieuse pour le géant asiatique, qui ambitionne d'envoyer un Chinois sur la Lune d'ici à 2030, grand objectif d'un programme spatial qui progresse avec régularité depuis plusieurs décennies.

Moyenne d'âge de l'équipage: 38 ans

Le trio de la mission Shenzhou-17 doit décoller jeudi à 11h14 (3h14 GMT) du centre de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest). Il comprend le commandant Tang Hongbo (48 ans), son collègue Tang Shengjie (33 ans) ainsi que Jiang Xinlin (35 ans).

La moyenne d'âge de l'équipage est de 38 ans, contre 42 ans lors de la précédente mission Shenzhou-16.

"Il s'agit de l'équipage d'astronautes dont la moyenne d'âge est la plus jeune" depuis les débuts par la Chine de missions spatiales habitées, a souligné le gouvernement chinois dans un communiqué.

La Chine a un retard à rattraper en la matière, car elle n'a envoyé son premier humain dans l'espace qu'en 2003 - soit très longtemps après les Soviétiques et les Américains en 1961. Lors d'une conférence de presse ce mercredi 25 octobre avec ses collègues astronautes, le vétéran Tang Hongbo a indiqué qu'il avait "souvent rêvé de retourner dans l'espace" ces deux dernières années.

"La station spatiale est notre autre maison qui nous éloigne de la Terre et nous emmène dans l'univers", a ajouté celui qui avait fait partie en 2021 de la mission Shenzhou-12.

Le vaisseau doit s'amarrer au module central de la station Tiangong "environ six heures et demie" après le décollage, a précisé un porte-parole du programme spatial chinois, Lin Xiqiang.

Un civil dans l'espace

Tiangong, dont la construction est désormais achevée, a depuis quelques mois son allure finale en forme de T. Semblable en taille à l'ex-station russo-soviétique Mir, elle est toutefois bien plus petite que la Station spatiale internationale (ISS).

Egalement connue sous le nom de CSS (pour "Chinese Space Station" en anglais), elle doit rester en orbite terrestre au moins 10 ans.

Les astronautes chinois assurent des rotations d'équipages, une occupation permanente de Tiangong, des travaux de maintenance et de recherche, ainsi qu'une lente expansion des capacités de la station.

En mai, la Chine avait ainsi envoyé dans l'espace dans le cadre d'une précédente mission son premier astronaute civil, Gui Haichao, un spécialiste des sciences et de l'ingénierie spatiale. Il n'était pas issu des forces armées comme c'était systématiquement le cas auparavant.

La Chine a en partie été poussée à construire sa propre station en raison du refus des États-Unis de l'autoriser à participer à l'ISS. Une loi américaine interdit quasiment toute collaboration entre autorités spatiales américaines et chinoises.

Le géant asiatique souhaite toutefois mener des coopérations internationales autour de Tiangong, notamment pour la réalisation d'expériences. La Chine a déjà investi des milliards d'euros dans son programme spatial.

Le pays a posé en 2019 un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. En 2020, il a rapporté des échantillons de Lune et finalisé Beidou, son système de navigation par satellite. Et en 2021, la Chine a fait atterrir un petit robot sur Mars.

O.E. avec AFP