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Chine

Explosions de Tianjin: elle fait croire que son père est mort pour récolter des milliers d'euros

Façades d'immeubles en périphérie de la zone industrielle, théâtre des deux déflagrations meurtrières mercredi.

Façades d'immeubles en périphérie de la zone industrielle, théâtre des deux déflagrations meurtrières mercredi. - AFP

Une adolescente a été arrêté en Chine, soupçonnée d'avoir extorqué des milliers d'euros de dons d'internautes. La jeune femme faisait croire que son père avait trouvé la mort dans les explosions meurtrières de mercredi à Tianjin.

Une adolescente chinoise soupçonnée d'avoir obtenu des milliers d'euros de dons d'internautes après avoir prétendu à tort que son père était mort dans les explosions de Tianjin a été arrêtée, a annoncé la police dimanche. L'adolescente avait d'abord écrit sur le réseau social Sina Weibo que son père était porté disparu après les deux déflagrations meurtrières survenues mercredi soir dans la métropole portuaire de Tianjin, dans l'est de la Chine.

À la suite de ce premier message, le nombre de followers de la jeune fille a décuplé, a expliqué sur son compte internet la police de Fangchenggang, la localité où elle a été arrêtée dans la région méridionale de Guangxi.

12.600 euros soutirés

Puis, d'après la même source, elle a publié un second message pour dire que son père avait trouvé la mort dans les déflagrations, ce qui a conduit plus de 3.000 utilisateurs à lui donner plus de 90.000 yuans (12.600 euros) par l'intermédiaire de Weibo.

Le réseau social a récemment crée une fonction "récompense" qui permet à ses utilisateurs de virer des fonds à d'autres utilisateurs. L'adolescente n'a pas pu dépenser cet argent toutefois car son compte a été gelé par Weibo, alerté par des utilisateurs soupçonneux.

La catastrophe a fait 112 morts et des centaines de blessés et nourrit les craintes de contamination en raison des produits dangereux qui se trouvaient sur le site. Les familles des victimes accusent les autorités de vouloir cacher la vérité tandis que des sites internet ont été bloqués pour avoir diffusé des "rumeurs".

C. P. avec AFP