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Birmanie: Aung San Suu Kyi jugée à partir de lundi prochain

Aung San Suu Kyi le 17 juillet 2019 à Rangoun (Birmanie).

Aung San Suu Kyi le 17 juillet 2019 à Rangoun (Birmanie). - AFP

Aung San Suu Kyi, renversée par un coup d'État militaire le 1er février, sera jugée à partir de lundi prochain en Birmanie. Le pays connaît depuis des manifestations de protestation quasi-quotidiennes.

L'ex-dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, renversée par un coup d'État militaire le 1er février, sera jugée à partir de lundi prochain en Birmanie, a déclaré ce lundi son avocate à l'AFP.

"Nous aurons les témoignages de la partie requérante et des témoins programmés à partir de lundi 14 juin", a déclaré sa représentante Min Min Soe, après une rencontre dans la capitale Naypyidaw avec l'ex-dirigeante, assignée à résidence depuis le putsch. "Elle a demandé à tous de rester en bonne santé", a-t-elle ajouté.

Des manifestations quasi-quotidiennes

Inculpée à six reprises depuis son arrestation, Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix 1991 pour sa longue lutte contre les précédentes dictatures militaires, fait face à de nombreuses accusations allant de la possession illégale de talkies-walkies à l'incitation à des troubles publics et à la violation d'une loi sur les secrets d'État.

Depuis le coup d'État, la Birmanie est en proie à des manifestations de protestation quasi-quotidiennes, accompagnées d'un mouvement national de désobéissance civile. Près de 850 civils ont péri dans l'implacable répression du mouvement de contestation, selon l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP). Aung San Suu Kyi fait partie des plus de 4000 personnes détenues depuis le coup d'État.

Son parti menacé de dissolution

L'équipe d'avocats de Aung San Suu Kyi, âgée de 75 ans, n'a pu la rencontrer qu'à deux reprises depuis le putsch. L'ex-dirigeante est apparue en public le 24 mai, pour la première fois depuis son assignation à résidence, lors d'une comparution devant la justice à Naypyidaw et semblait "en bonne santé", selon Min Min Soe.

La junte au pouvoir menace de dissoudre son parti politique, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), qui avait massivement remporté les élections législatives de 2020, alléguant de fraudes au cours de ce scrutin.

S.B.M avec AFP