BFMTV
International

Après Tampa, Mitt Romney visite la Louisiane frappée par Isaac

Mitt Romney à Jean Lafitte, en Louisiane. Le candidat républicain à la présidence américaine a effectué une visite impromptue hier en Louisiane, pour jauger les conséquences du passage du phénomène Isaac. /Photo prise le 31 août 2012/REUTERS/Brian Snyder

Mitt Romney à Jean Lafitte, en Louisiane. Le candidat républicain à la présidence américaine a effectué une visite impromptue hier en Louisiane, pour jauger les conséquences du passage du phénomène Isaac. /Photo prise le 31 août 2012/REUTERS/Brian Snyder - -

JEAN LAFITTE, Louisiane (Reuters) - Mitt Romney, désormais officiellement candidat républicain à la présidence américaine, a effectué une visite...

JEAN LAFITTE, Louisiane (Reuters) - Mitt Romney, désormais officiellement candidat républicain à la présidence américaine, a effectué une visite impromptue hier en Louisiane, pour jauger les conséquences du passage du phénomène Isaac, après avoir accepté son investiture en vue du vote du 6 novembre lors de la convention de Tampa, en Floride.

Mitt Romney a rencontré le gouverneur républicain Bobby Jindal qui lui a montré dans la zone de Paroisse Jefferson, près de La Nouvelle-Orléans, les débris et les voitures à moitié submergées, à la suite des intempéries provoquées par Isaac, un temps ouragan de catégorie 1.

Le phénomène avait toutefois été rétrogradé en tempête tropicale lorsqu'il a frappé en milieu de semaine la Nouvelle-Orléans, où il s'est heurté au système de digues construit pour un coût de 14,5 milliards de dollars (11,5 milliards d'euros) à la suite du passage de Katrina, ouragan de catégorie 3, qui a fait plus de 1.800 morts en août 2005.

Isaac doit encore, en tant que simple dépression tropicale, gagner le Midwest américain dans le week-end, suspendant la récolte des cultures mais apportant des pluies attendues par cette région victime de la sécheresse.

Mitt Romney, dont l'adversaire démocrate, le président Barack Obama doit, à son tour, se rendre en Louisiane lundi, a félicité des équipes de premiers secours et rencontré des habitants touchés par les dégâts, leur consacrant ses premiers gestes de candidat républicain officiel.

"SOMMET D'HYPOCRISIE"

"Être candidat à la présidence, c'est en partie avoir l'air d'un président", a apprécié un responsable de l'administration de l'ancien président George W. Bush, qui a souhaité gardé l'anonymat. "Si vous allez demander aux électeurs de voter pour vous et de vous faire confiance pour quatre ans, cela aide s'ils peuvent vous visualiser en train de faire votre travail dans le même contexte qu'un président."

Le camp de Barack Obama a cependant profité de la visite de Mitt Romney, qualifiée de "sommet d'hypocrisie" par Harry Reid, chef de file de la majorité démocrate au Sénat, pour dénoncer les positions de son colistier, Paul Ryan, favorable à une baisse des aides publiques aux victimes de catastrophes.

Barack Obama menait, de son côté, campagne vendredi à Fort Bliss, au Texas, où il avait annoncé la fin des opérations de combat américaines en Irak, il y a deux ans jour pour jour, et où il a défendu sa politique étrangère face aux attaques républicaines qui ont jalonné la convention de Tampa.

"Nous mettons fin à une décennie de guerre, nous sommes en train de détruire des réseaux terroristes qui nous ont attaqués, et nous avons restauré le 'leadership' américain", a-t-il dit devant 5.000 soldats, s'engageant à nouveau à retirer l'ensemble des troupes américaines d'Afghanistan d'ici la fin 2014.

Selon un sondage Reuters/Ipsos publié vendredi, et effectué sur internet auprès de 1.632 électeurs, 52% des personnes interrogées ont une bonne image de Barack Obama, contre 50% pour Mitt Romney. Les intentions de vote pour les deux candidats sont presque égales, le républicain ayant un pour cent d'avance sur son adversaire.

Sam Youngman, Julien Dury pour le service français