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Amérique du Nord

Une Américaine dénonce son fils impliqué dans un viol collectif sur Facebook Live

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Pixabay

Une Américaine a accompagné au poste de police son fils de 15 ans, qui a reconnu son implication dans un viol collectif. Une quarantaine de personnes avaient regardé en direct cette agression sexuelle, mais aucune d'entre elle n'avait alerté les secours.

Elle a accompagné son fils au poste de police. Une mère de famille américaine a emmené son garçon, un adolescent de 15 ans accusé d'avoir participé à un viol collectif diffusé sur Facebook, pour le livrer aux autorités, a annoncé la police lundi, rapporte The Chicago Tribune.

40 personnes ont regardé l'agression

L'affaire remonte au 19 mars et avait fait grand bruit. Le viol collectif d'une jeune fille de 15 ans à Chicago avait été diffusé en direct sur Facebook Live. Une quarantaine de personnes avaient visionné la vidéo sans que cela ne suscite la moindre réaction: aucune d'entre elles n'avait alerté les secours. Depuis le mois d'octobre, c'est le quatrième crime commis à Chicago à avoir été diffusé sur le réseau social.

"On en a vu des choses dans cette ville ces derniers mois impliquant les réseaux sociaux, et ça me dégoûte que des gens puissent regarder ce genre de vidéos sans même décrocher leur téléphone pour appeler les secours", a regretté Eddie Johnson, le commissaire de police en charge de l'affaire.

Menacée et harcelée sur les réseaux sociaux

L'adolescent est le deuxième suspect placé en garde à vue, après l'interpellation d'un premier garçon âgé de 14 ans - qui a été placé dans un centre de détention pour mineurs - sur les cinq ou six autres agresseurs, selon les autorités. Ils sont accusés d'agression sexuelle aggravée, de production et diffusion d'images pédopornographiques. Les deux garçons ont tous deux reconnu leur implication.

"Tous deux ont enregistré ces monstrueux actes", a dénoncé la procureure adjointe Maha Gardner. "Et ils ne se sont pas arrêtés là. Ils ont mis les vidéos sur Facebook pour que le monde les voie."

Le 19 mars dernier, la jeune fille s'était rendue à l'église avec sa famille. Elle avait ensuite été déposée à proximité de son domicile avant de disparaître. Elle avait été retrouvée deux jours plus tard, marchant dans la rue. Après avoir été hospitalisée, l'adolescente était retournée chez elle. Mais son cauchemar ne s'était pas pour autant arrêté: elle avait ensuite été menacée et harcelée sur les réseaux sociaux, poussant la police à la déménager avec sa famille "dans un endroit sûr". 

"Tu peux avoir une relation sexuelle facile ou difficile"

Après avoir été attirée dans une résidence, elle avait été giflée à plusieurs reprises par ses agresseurs et menacée d'être attaquée par un chien si elle essayait de s'enfuir. Son agresseur âgé de 14 ans lui avait même déclaré: "Tu peux avoir une relation sexuelle facile ou difficile."

Facebook a refusé de commenter l'affaire mais a déclaré dans un communiqué prendre au sérieux sa "responsabilité d'assurer la sécurité des gens sur Facebook". Au mois de janvier dernier, à Chicago encore, un adolescent handicapé avait été ligoté, retenu en otage et torturé en direct sur Facebook. En février, un garçonnet de 2 ans avait été abattu d'une balle en pleine tête, toujours à Chicago.

Céline Hussonnois-Alaya