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Amérique du Nord

Un couple d'Américains appelle à la grève du sexe contre Donald Trump

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- - Capture du site votetrumpgetdumped.com

La grève du sexe contre Donald Trump. Un couple d'Américains a lancé sur Internet une campagne décalée pour empêcher le grand favori à la primaire républicaine aux Etats-Unis d'accéder au bureau Ovale. Son slogan: "Vote Trump, fais-toi larguer".

C'est une proposition dont l'efficacité reste à prouver mais qui a le mérite d'être originale. Un couple d'Américains appelle à la grève du sexe pour contrer l'irrésistible ascension du candidat républicain et agitateur Donald Trump, qui a la polémique facile, comme lorsqu'il a récemment dénoncé le manque d'implication des musulmans dans la prévention des attentats.

Pour Chandler et Blake Smith, pas question de laisser le magnat de l'immobilier s'emparer de la Maison Blanche, rapporte le site féministe Les Nouvelles News. Le principe de leur campagne décalée: "pas de sexe, pas de rencard, pas de flirt" avec les partisans du candidat républicain. Un site internet a même vu le jour: votetrumpgetdumped.com, soit en français "Vote Trump, fais-toi larguer".

Le logo de la campagne: deux jambes croisées

Il y est expliqué que "voter Trump, c'est être d'accord avec son traitement sexiste, pervers, humiliant et offensant des femmes".

"Donald Trump dénigre systématiquement les femmes au rang d'objets. Estime-t-il une femme en fonction de son intelligence, de sa force, de sa détermination? Non, monsieur Trump estime une femme en fonction de son visage et de son sex-appeal. Et rien d'autre".

Le logo de leur campagne: deux jambes croisées, en symbole à cette grève du sexe. Les participants sont invités à changer leur photo de profil sur les réseaux sociaux pour s'afficher les doigts croisés, en signe de soutien, à publier une courte vidéo dans laquelle ils peuvent lire des citations "incroyablement sexistes, stéréotypées et misogynes de Donald Trump" et créer à partir de ces dernières des posters fleuris.

"Que l'Amérique ait à nouveau des rencards"

Du type: "C'est dur de prêter atten­tion à une femme lorsqu'elle a de petits seins", ou "on s'en fout de ce qu'elles écrivent, tant qu'elles ont un joli petit cul". Mais aussi, les femmes "il faut les traiter comme de la merde". Il lui est également arrivé de qualifier de "grosse truie", "chienne", "souillon" et "animaux dégoûtants" celles qu'il n'aime pas. Sans compter les jugements sur leur physique: "Regardez cette tête, qui pourrait bien voter pour ça?" au sujet d'une ex-candidate à l'investiture républicaine.

Les créateurs du site s'amusent également à détourner le slogan du grand favori de la primaire républicaine, "Make America great again", soit "Que l'Amérique redevienne grande", en "Make America date again", pour "Que l'Amérique ait à nouveau des rencards".

Une campagne de plus en plus violente

Des maximes pleines d'humour sont aussi diffusées sur les réseaux sociaux, comme: "Les amis ne laissent pas leurs amis sortir avec des partisans de Trump". Un petit succès: les comptes Instagram et Twitter de l'opération, créés il y a quelques semaines, comptent respectivement 50.000 et 90.000 abonnés.

Connu pour son franc-parler, le milliardaire a fait de la provocation son mode de communication - la dernière sur les femmes qui mériteraient d'être punies pour avoir eu recours à l'avortement. Ses paroles outrancières choquent souvent, jusque dans son propre camp. Il lui est reproché d'alimenter une atmosphère de plus en plus toxique autour de sa campagne après les tensions et violences qui ont marqué plusieurs de ses rassemblements.

Céline Hussonnois Alaya