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Amérique du Nord

Trump mis sur écoute par Obama : des accusations "sans preuve" admet une conseillère du président

Donald Trump et Barack Obama, le 20 janvier 2017 à Washington

Donald Trump et Barack Obama, le 20 janvier 2017 à Washington - Robyn Beck / AFP

Dans une série de tweets publiés le 4 mars, Donald Trump avait accusé son prédécesseur de l’avoir mis sur écoute avant l’élection du 8 novembre. Une conseillère de l’actuel président des Etats-Unis affirme pourtant ce lundi n’avoir "aucune preuve" de ces écoutes.

Depuis son élection à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump ne cesse de multiplier les attaques sur Twitter. Le 4 mars dernier, c’est à son prédécesseur, Barack Obama, que le président républicain s’en est pris, en l’accusant de l’avoir mis sur écoute lors de la campagne présidentielle. "Le président Obama est tombé bien bas en mettant mes téléphones sur écoute", avait-il posté comparant ces faits au scandale du Watergate.

Le porte-parole de Barack Obama avait alors rapidement démenti ces allégations, tout comme le chef du renseignement américain James Clapper, qui avait affirmé qu’aucune opération d’écoute de Donald Trump n’avait été mise en œuvre par les agences relevant alors de sa responsabilité.

Des accusations qui ne font pas l’unanimité chez les Républicains

Dimanche sur CNN, le sénateur républicain John McCain a mis au défi Donald Trump de prouver ces écoutes, estimant que ce dernier avait désormais deux options: "soit se rétracter, soit fournir l’information que le peuple américain mérite". "Tout ce qu’il a à faire, c’est de prendre son téléphone, appeler le directeur de la CIA, le directeur du renseignement national et de lui demander ce qu’il s’est passé", a déclaré le sénateur.

Ce lundi, c’est Kellyanne Conway, l’une des conseillères du président américain, qui a assuré sur la chaîne ABC n’avoir "aucune preuve" de ces écoutes. "Je n’ai aucune preuve mais c’est pour cela qu’il y a une enquête au Congrès", a-t-elle ainsi déclaré. La conseillère du président a cependant laissé plané le doute dans le quotidien USA Today, affirmant qu'il y avait "plusieurs manières de se surveiller les uns les autres", y compris par le biais de fours à micro-ondes.

Des propos qui ont suscité de nombreux commentaires ironiques sur les réseaux sociaux. Donald Trump a semblé prendre sa défense sur Twitter en déplorant lundi "combien les médias sont malpolis avec mes représentants qui travaillent si durement". "Soyez sympas, vous ferez beaucoup mieux!", a-t-il lancé.

Mélanie Rostagnat avec AFP