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Amérique du Nord

Tim Kaine, un collistier consensuel et de conviction pour Hillary Clinton

Hillary Clinton et Tim Kaine, lors de son investiture

Hillary Clinton et Tim Kaine, lors de son investiture - SAUL LOEB / AFP

Le sénateur de Virginie Tim Kaine a été choisi par Hillary Clinton pour devenir son vice-président si elle remporte la Maison-blanche. Indétrônable dans son Etat, discret mais engagé, Tim Kaine est perçu comme le choix du consensus.

"Honoré d'être le candidat à la vice-présidence d'Hillary Clinton", a tweeté Tim Kaine en espagnol. Choisi par la candidate démocrate à la présidentielle, il l'accompagnera pendant toute la campagne électorale et peut-être jusqu'à la Maison Blanche.

Parlant parfaitement espagnol, notamment après avoir passé un an avec les jésuites au Honduras pour une mission, il sera également un atout-clé pour séduire la communauté hispanique, première minorité aux Etats-Unis et dont le vote est crucial.

Cet avocat de formation a su, en 2008, faire basculer l'Etat de Virginie dans le camp démocrate, une première depuis 1964. Entré au conseil municipal de Richmond (en Virginie), en juillet 1994, "il n'a jamais perdu une élection", relevait récemment Hillary Clinton. Devenu maire de Richmond en 1998, puis gouverneur de Virginie en 2006, il est élu sénateur de cet Etat au Congrès des Etats-Unis en 2012.

Pour un contrôle des armes à feu

Hillary Clinton a mis en avant, dans un autre tweet vendredi soir, les qualités de son colistier qui, "en tant que jeune avocat, s'est battu contre les discriminations" et qui, comme gouverneur, a "aidé à prévenir la violence par armes à feu en Virginie".

Récemment, il a de nouveau pris position pour un contrôle accru des ventes d'armes, lui qui vient d'un Etat où a notamment eu lieu la fusillade du campus de Virginia Tech (32 morts) en 2007, alors qu'il en était gouverneur. 

"C'était le pire jour de ma vie et cela sera toujours le pire jour de ma vie", a dit ce père de trois enfants, marié depuis 31 ans, lors d'une intervention en séance au Sénat.

Lorsqu'il pratiquait en tant qu'avocat, il a souvent représenté des clients dans des affaires de discrimination et défendu plusieurs condamnés à mort. Son sens de la justice sociale est très inspiré par sa foi de catholique.

Critiqué par l'aile gauche du parti démocrate

Les tenants de l'aile gauche du parti démocrate, en premier lieu les partisans de l'ancien candidat à l'investiture Bernie Sanders, ne voient pourtant pas en lui un candidat naturel. Il lui reproche ses sympathies pour le monde de l'entreprise et sa tiédeur sur la question des énergies fossiles.

Il soutient néanmoins le plan de Barack Obama en faveur des énergies propres et s'est opposé publiquement à la construction de l'oléoduc géant Keystone XL.

M.L. avec AFP